Depuis quelques semaines, en échange d’une formation de vingt et une heures, les infirmières, qui font de l’exercice depuis au moins un an, ont la possibilité de faire les mêmes gestes que les infirmières des diplômés d’État, qui pour leur part a suivi une formation de deux ans.
Des professionnels de la santé inquiets. En vertu du décret n ° 2024-954 du 23 octobre 2024, puis pris par le gouvernement Barnier, les infirmières sont désormais autorisées à faire les mêmes gestes pendant les opérations de l’hôpital que l’ibode, “les infirmières des diplômés de l’État de la salle d’opération”, qui ont subi un L’entraînement long de deux ans avant d’acquérir ce droit.
Comme le rappelle France Bleu, ce décret, pris pour surmonter le manque de personnel à l’hôpital, est appliqué depuis la fin janvier et concerne les infirmières qui font de l’exercice depuis au moins un an. Ils sont invités à suivre une formation, mais seulement vingt et une heures.
“Nous avons deux ans d’école avec des stages, une formation théorique”, souligne, avec les médias nationaux Nathalie Marchei, Ibode à Nancy. “Quelqu’un qui a été mal supervisé et mal formé, cela peut avoir des conséquences par la suite”, ajoute Christine Parra, qui opère également dans la ville de Meurthe-Et-Moselle.
Le Conseil d’État a saisi
Dans un communiqué daté du 2 décembre, le Conseil national de l’Ordre des infirmières a déclaré avoir émis des “réservations” et réclamé “la révision du décret”. “Cette mesure est insuffisante et ne garantit pas l’acquisition des compétences techniques essentielles pour réaliser ces actes en toute sécurité”, est-ce indiqué.
“L’absence d’informations spécifiques sur les termes de la formation supplémentaire”, est également déplorée par ce document, qui craint la disparition de la spécificité de cette profession.
En outre, le Conseil national de l’Ordre des infirmières demande au gouvernement “une limitation de temps” de l’application de ce décret ainsi qu’un “programme de formation adapté” pour les infirmières qui souhaitent obtenir une autorisation d’exercer.
Depuis plusieurs semaines maintenant, l’IBODE a augmenté les actions contre ce décret et a même saisi le Conseil d’État, sans succès. Le 12 décembre, un mouvement de grève a également été lancé et a frappé plusieurs centres hospitaliers français, notamment celui de Rennes, rappelle les régions de la France 3.