Ce texte rassemble les capsules contenues dans notre newsletter politique, publiée le jeudi à 17h00, vous trouverez un aperçu de quatre points sur les événements politiques de la semaine. Vous pouvez vous abonner ici.
Le moment était destiné à être solennel mardi lorsque François Legault s’est prêté à l’exercice rare de la déclaration ministérielle pour lancer un appel à une “grande corvée” économique, en réponse à ce qu’il a décrit comme une “attaque brutale contre le Canada et le Québec” .
Le Premier ministre a pris soin d’adapter le début de son discours en disant que le report des prix n’a pas augmenté la menace … empêche le ton était particulièrement sombre et, à certains égards, alarmiste. “Dans quelques jours, notre monde a changé”, a déclaré le Premier ministre, avant de chasser les déclarations dérangeantes: “L’incertitude est un poison pour l’économie”; “Sans dramatiser la situation, nous ne devons pas avoir d’illusions”; “Des milliers de travailleurs risquent de perdre leur emploi”; “L’anxiété est grande parmi les chefs d’entreprise”; etc.
Cela a préparé le domaine pour un appel au changement (pour redéployer l’économie du Québec, à la fois dans différents secteurs, région par région et sur les nouveaux marchés internationaux) ainsi qu’à un appel à la solidarité. “Nous allons avoir besoin de tout le monde dans cette grande corvée”, a déclaré le Premier ministre, selon lequel nous devons “nous lever avec les manches et nous battre ensemble”.
Mais nous avons vu dans les réactions immédiates des partis d’opposition que François Legault n’a plus la place pour la manœuvre qu’il avait pendant la pandémie. Personne, spontanément, ne voulait resserrer les rangs derrière le Premier ministre. Les oppositions nécessitent la transparence, le béton (le discours était un large aperçu), la responsabilité. “Ce que nous voulons du gouvernement dans des situations délicates et complexes, ce n’est pas qu’il accentue la peur et la préoccupation ou qu’il fait de la mise en scène des médias comme nous l’avons su en temps de pandémie”, en particulier, a soutenu Paul St-Pierre Plamondon. C’était un rappel que les choses ont changé depuis 2020.
Comme nous l’avons également vu lorsque François Legault a parlé de l’idée assez farfelue de “demander aux employés, par exemple dans le secteur manufacturier qui risquent de perdre leur emploi, de se requalifier pour travailler sur la construction de nouveaux barrages”. Peut-être qu’il avait à l’esprit le succès des programmes de formation rapide pour les bénéficiaires pendant la pandémie, mais encore une fois, les partis d’opposition lui ont rappelé que la situation était différente. La “grande corvée” sera également là: convaincre.
La figure
40 mg
Si vous devez croire Pierre Hairy, toute personne reconnue coupable de trafic, de production ou d’exportation de plus de 40 mg de fentanyl sera condamnée à une «prison à perpétuité obligatoire» sous un gouvernement conservateur. Pour ceux qui sont arrêtés en possession de 20 à 40 mg de fentanyl, la peine obligatoire serait de 15 ans de prison (2 mg de fentanyl peuvent entraîner la mort de quelqu’un). La Cour suprême du Canada avait invalidé en 2016 certaines sanctions minimales obligatoires dans la loi régulant certaines drogues et autres substances, car elles étaient inconstitutionnelles. Cependant, selon Pierre Hairyvre, ce qu’il propose n’est “pas seulement autorisé par la charte [canadienne des droits et libertés]mais exigé par la charte ». Suivre (et prouver).
Le baromêtre
👍 Vers le haut
Ils ont peut-être tous pu agir différemment en amont (c’est discutable), mais reconnaissent les efforts des gouvernements provinciaux et fédéraux pour trouver des réponses aux menaces de l’administration Trump. Personne ne croit que le séjour de 30 jours accordé lundi par le président prédire un dernier changement de plafond. Nous bougeons donc. Seulement cette semaine, les premiers ministres ont eu trois matchs ensemble. Presque quotidiennement, les ministres du gouvernement Trudeau sont sur le terrain à Washington. Justin Trudeau s’est entretenu à deux reprises au président Trump lundi. La semaine prochaine, les premiers ministres provinciaux iront à une délégation à Washington. En plus des annonces officielles pour répondre directement aux préoccupations de Donald Trump (sur la lutte contre le fentanyl, en particulier), nous pensons à différentes solutions pour réduire la dépendance du Canada à l’égard du marché américain. Derrière ce dynamisme, il y a évidemment un peu de panique … mais aussi une volonté manifeste de se défendre face à un intimidateur qui cherche à imposer sa vision des choses.
👎 Déclinant
Pour la deuxième semaine consécutive, nous attribuons le “coup de pouce” au ministre du Québec de l’environnement, Benoit Charette, qui semble profiter de toutes les occasions offertes par le contexte actuel pour revenir aux décisions antérieures ou aux objectifs futurs. Il y a deux semaines, il a immédiatement concédé que le temps n’était probablement plus pour la fiscalité des “contraintes environnementales supplémentaires” – non pas parce que la crise climatique est fusionnée, évidemment, mais plutôt parce qu’il y a des préoccupations économiques. La semaine dernière, il a ouvert la porte à un report de l’objectif d’interdire la vente de véhicules à essence à partir de 2035 – non pas parce que l’électrification du transport est moins nécessaire qu’il y a deux mois choisi pour aller dans la direction opposée. Ensuite, cette semaine, Benoit Charette a admis avoir des “préjugés favorables” en ce qui concerne un projet de liquéfaction au gaz naturel à Saguenay, si le projet proposé n’est pas le même que celui de GNL Québec, qui n’avait passé ni le test environnemental ni celui de celle de acceptabilité sociale. Étape suivante?