Le ministre des relations avec le Parlement Patrick Mignola a félicité “une étape supplémentaire vers cette génération sans tabac”.
Arrêtez-vous avec des cigarettes électroniques jetables: le Parlement français a approuvé jeudi l’interdiction des “bouffées”, ces appareils populaires, en particulier chez les jeunes qui aiment leur prix bas et leurs arômes diversifiés.
Parfum de menthe, crème glacée aux fraises, pastèque ou chocolat; «emballage» attrayant; Coût abordable mais risque prouvé de dépendance … les “dispositifs de vapotage à usage unique”, plus communément appelés “bouffées”, disparaîtront bientôt des écoles secondaires, des collèges et des rues.
Après une Assemblée nationale unanime la semaine dernière, le Sénat a approuvé l’interdiction par un vote à la main, le point culminant d’un cours de plus de deux ans au Parlement avec un adoption de la Commission européenne, pour ce texte initié par l’ancien écologiste adjoint Francesca Pasquini (génération.s).
“True Rouponnée environnementale”
Le Rapporteur Khalifé Khalifé (LR) a dénoncé un “marché qui cible sans vergogne les jeunes enfants atteints de marketing non inhibé”, lorsque la sénatrice environnementale Anne Souyris a critiqué des bouffées “conçues pour attirer les jeunes avec leur saveur douce et leur design attrayant”.
“Il s’agit d’une étape supplémentaire vers cette génération libre du tabac (…) et c’est un ministre de la santé cardiaque précaire qui vous le dit”, a accueilli le ministre des relations avec le Parlement Patrick Mignola pour le gouvernement, voyant également dans ces électroniques jetables Cigarettes “Un véritable fléau environnemental”.
La France est donc sur le point de devenir le deuxième pays européen, après la Belgique, pour interdire leur marketing sur son territoire, une dynamique également suivie par le Royaume-Uni qui a annoncé leur interdiction de vendre en juin.
“C’est une grande victoire dans un double combat que nous quittons: la lutte écologique contre les batteries de lithium polluantes de ces + bouffées +, et la lutte de santé pour nos étudiants ciblés par cette consommation qui devient de plus en plus dangereuse”, satisfait Francesca Pasquini.
La Ligue du cancer appelle à “aller plus loin”
Grâce à une “avance majeure”, la Ligue de cancer a appelé un communiqué de presse pour “aller plus loin en interdisant de nouveaux produits et dérivés de nicotine”.
En détail, le texte interdit la vente et la distribution en France de “dispositifs pré-représentés avec un liquide et ne peut pas être rempli, qu’ils aient ou non une batterie rechargeable”.
Une rédaction bouclée pour suivre les recommandations de la Commission européenne, informée au printemps par le gouvernement de cette initiative.
La Commission a donné son accord sur la plupart des propositions de la France, excluant néanmoins le cas des appareils qui seraient rechargeables en espèces, mais dont la batterie ne serait pas rechargeable.
Les parlementaires avaient initialement intégré ce domaine, souhaitant anticiper les développements du marché et contrecarrer “l’inventivité” des fabricants.
15% des 13 à 16 ans l’ont déjà consommé
Tout en accueillant une “décision importante en termes de santé publique et de l’environnement”, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) est préoccupé par “le contournement déjà prévu par les fabricants qui continuent de mettre des cigarettes sur le marché électronique ciblant les jeunes par la multiplicité de leur arômes et qui restent jetables après un numéro de recharge très limité “, dans une déclaration transmise.
Cette décision de l’Union européenne “a été examinée par de nombreux pays”, note que Francesca Pasquini, qui garantit que l’exemple français, basé sur un accord transpartisan au Parlement, pourra inspirer un certain nombre de voisins.
“Grâce à cet engagement collectif, nous faisons une étape décisive pour protéger nos jeunes, combattre les dépendances et combattre le tabagisme”, a réagi le ministre de la Santé, Yannick Neuder, lors de l’adoption finale par l’Assemblée.
Quinze pour cent des adolescents âgés de 13 à 16 ans ont déjà consommé ces “bouffées” et, parmi eux, 47% déclarent avoir commencé leur initiation à la nicotine à travers cela, selon une enquête BVA pour le tabac en 2023.
Les parlementaires engagés dans cette loi ont également appelé le gouvernement à garder ses engagements sur l’interdiction à venir d’un autre produit, les “Pacnops”, ces sachets de nicotine pour un usage oral.