En vedette: Penande croit (Corbeaux,, Qui a poussé la mélodie?,, Armes), Masse blanche (Mea culpa,, Les yeux fermés), Karl Walcott (Demain des hommes,, Cerveau) et Erika Suarez (L’arène,, Célébrités du grand frère).
Diffuser pour la première fois à l’automne 2023, la série Après l’inondation avait probablement eu l’effet d’une petite gifle au visage pour beaucoup.
Camper un environnement multiculturel défavorisé, avec des images et des dialogues bruts, des thèmes difficiles et une approche presque brutale, le travail du scénariste et réalisateur Mara Joly avait quelque chose de déstabilisateur. Surtout pour le spectateur habitué à un téléviseur québécois généralement beaucoup plus, disons, complaisant, souvent le reflet de la réalité d’une certaine classe moyenne blanche.
Après l’inondation est, de loin, l’une des séries les plus audacieuses d’avoir vu le jour. Il aura également révélé l’interprète principal immensément talentueux, les estimations de Penande, ainsi que plusieurs autres visages prometteurs.
La deuxième partie vient d’être révélée, au moment même où le mois de l’histoire des Noirs est mis en évidence, et il promet d’être aussi frappant que le premier.
Rappelons que la première saison deAprès l’inondation s’est conclu avec la suspension de la policière de Maxime Salomon pour entraver la justice, après avoir voulu protéger un jeune de sa communauté dans un état d’arrestation. Suivi étroitement par ses collègues, Maxime se battait pour garder actif un programme d’arts martiaux mixtes permettant aux adolescents et aux jeunes adultes délinquants d’exprimer leur débordement d’émotion et donc, peut-être, d’éviter de s’enfoncer dans le crime. Une initiative qui n’a pas plaidé à tout le monde.
Dans cette suite, Maxime continue de jouer avec le feu, suivi par ses supérieurs qui souhaitent la voir s’excuser, tandis que le fragile Dylane, enfant d’une famille incestueux et une mère particulièrement dysfonctionnelle, est initiée à des combats clandestins.
L’érotisme équitable, monoparentalité et la transmissionté sont parmi les thèmes abordés, bien que parfois d’une manière subtile. L’avertissement de sujets délicats, de scènes de sexualité et de violence ainsi que le langage éventuellement offensant présenté avant chacun des épisodes est encore loin d’être superflu.