Dans une interview avec le parisien publié ce lundi 17 février, Agnès Pannier-Runacher dit que ce soutien “est une bonne illustration de la façon dont nous pouvons travailler au Parlement en transpartisan”.
Vert vert à la proposition de loi écologique visant à interdire une partie des PFA, également connue sous le nom de “polluants éternels”. Ce lundi 17 février, dans une interview avec le Parisien, le ministre de la transition écologique dit qu’il soutient ce texte porté par l’Eelv de Gironde Nicolas Thierry, qui doit retourner à l’Assemblée nationale ce jeudi.
“C’est une bonne illustration de la façon dont nous pouvons travailler au Parlement en transpartisan, même avec des groupes qui ont voté la censure”, a déclaré le ministre du quotidien.
“Mon groupe sait être constructif quand il est au service des Français.”
Les ustensiles des cuisines ne sont pas affectées
Le texte avait été voté à la première lecture par les députés Début avril 2024, deux mois avant la dissolution de l’Assemblée nationale. Son article principal prévoit d’interdire les PFAS (per- et polyfluoroalkylas) dans les produits cosmétiques, les textiles et les produits de ski de ski d’ici 2026. D’un autre côté, les ustensiles de cuisine, en particulier les poêles antiadhésifs, ne sont pas affectés par cette possible proscription.
“Aujourd’hui, il n’y a aucune preuve scientifique claire sur la dangerosité des PFA utilisées dans ces utilisations (le PTFE)”, justifie Agnès Panniers-Runacher. “Je reste prudent. Nous devons nous en tenir à une évaluation objective et ne pas être influencée par l’émotion ou la pression de certains acteurs économiques.”
Dans certaines applications, comme les pompiers ou les dispositifs médicaux, “le PFASS est très difficile à remplacer”, a déclaré le ministre.
Un site pour consulter les analyses dans l’eau “par été”
Dans cette interview, Agnès Panniers-Runacher annonce également qu’elle avait demandé à la National Health Safety Agency (ANSES) de commencer “une nouvelle campagne exploratoire dans l’eau que nous buvons” pour rechercher 34 PFAS “sur plusieurs centaines d’échantillons”.
De plus, “d’ici à l’été”, un site Web unique réunissant toutes les analyses disponibles peut être consultée par les Français. “Toutes les mesures dans les bassins versants en eau potable, dans la Seine, par exemple ou sur l’eau de la côte, seront rendus publics”, a-t-elle déclaré.
En ce qui concerne la dépollution, Agnès Panier-Runnnacher indique qu’un “nouveau composant des frais d’eau sur le PFAS” visera à “financer les dispositifs de filtration pour la capture de l’eau potable”.
Le prix de l’eau du robinet ne doit pas être affecté. “La redevance ne sera payée que par les utilisateurs de l’eau industrielle uniquement en fonction du niveau des APF qu’ils rejettent. C’est le principe des paiements de Polluter”, a-t-elle déclaré.