Une étude récente vient remettre en question le jugement des autorités sanitaires, qui a assuré que les implants mammaires en silicone étaient en sécurité.
Les implants mammaires en silicone sont-ils plus toxiques que nous ne le pensions? C’est ce qu’une étude menée par une équipe interdisciplinaire de chimistes, biologistes et médecins de l’Institut Mulhouse de Mulhouse et publiée dans la revue Biomaterials. Si la question de la dangerosité de ce type d’implant revient régulièrement aux débats, les conclusions de cette enquête remettent complètement en question leur toxicité.
Officiellement, les autorités sanitaires assurent que ces implants en silicone, utilisés depuis les années 1960, sont sûrs. Cependant, ils pourraient, selon différentes études, liés aux complications et provoquer des “maladies auto-immunes”, ainsi que des “réactions inflammatoires chroniques”, rappelle l’étude, également publiée sur le site Web du CNRS.
“Réponse immunitaire”
En effet, les chercheurs français ont réussi à démontrer que les implants mammaires en silicone libèrent des microparticules solides dans le corps, qui élaborent en fait dans leur porteuse une “réponse immunitaire” et “l’activation de plusieurs gènes associés à l’auto-immunie”.
Et cela, même sans rupture visible de l’implant. Parmi ces pathologies, «polyarthrite rhumatoïde, lupus ou certaines inflammations chroniques».
Les scientifiques “ont découvert que, même sans fuite détectable, la présence simple de silicone dans les tissus déclenche une activation du système immunitaire”.
L’étude conclut sur la nécessité de “examiner la conception et la surveillance médicale” de ces implants mammaires en silicone, qui auraient donc des effets à long terme sur le système immunitaire du patient et appellent à réévaluer les études cliniques qui avaient été effectuées jusqu’à “ ici sur le risques de ces implants.