Chaque dimanche, L‘équipe Nouvelles vous invite à lire (ou à relire) dans sa newsletter Miroir L’un des rapports les plus frappants de la riche histoire du magazine. Vous pourrez revenir au cœur de certains défis du passé, avec l’apparence de maintenant.
Je vous écris quand je veux juste commencer au bas du banc de neige, tellement le ver de l’oreille de la compagnie créole qui m’associe (le ver, pas la société sympathique), avec les premières notes de “bon fort -De-France Kisses “, me rend fou.
C’est que, vous voyez, j’ai choisi de dessiner, de notre bazar de vieux textes, assez pour vous soulager de la grande semaine d’hiver que nous venons de traverser. Comme le dirait mon voisin de 12 ans, “cela rappelle aux hivers mon enfance”! Enfin, à part peut-être certains Gaspésiens, je crois que personne vivant aujourd’hui n’avait déjà vécu une telle doublure. Près de 3 m de neige (84 cm bien mesurés à la maison) sous des rafales à 75 km / h par des températures réelles de –15, statistiquement, elle n’avait été mesurée nulle part depuis la fin du XIXe sièclee siècle.
Cependant, il y avait de la joie dans l’air, pas seulement dans la voix de l’enfant. Le fait demeure que maintenant, un échantillon d’un oiseau de paradis ne serait pas faux, j’ai l’impression. D’où l’idée de vous emmener en Martinique, à ce fort de-France, précisément, où les champs couverts de neige sont connus sur les photos et où les portes sont toujours ouvertes.
En 1998, ces (certainement les portes françaises) de Patrick Chamoiseau étaient toutes grandes pour notre journaliste Michel Arseneault, qui a été accueillie par le premier prix de Goncourt non inlacant et anti-indien, le deuxième résultat du nouveau monde. En outre, Chamoiseau a fini par épouser sa créolité, de la même manière qu’Antonine Maillet, décédée cette semaine et le premier prix de Goncourt en dehors de l’Europe, a embrassé son Acadanie pour se rendre universel.
La mer, les tropiques et même une petite lave (métaphorique) sont présents dans ce texte publié en novembre 1998 et qui est votre rétroviseur de la semaine. Il sent la douceur des Antilles, la révolte des descendants des esclaves aussi. Mais c’est surtout le ton créole qui attire l’attention ici, comme s’il s’associe avec le Joual, le Chiac et le Cajun pour s’établir dans le français standard de l’Ile-de-France.
Ce ne sont pas les portes de la maison du célèbre écrivain que Michel a poussé, mais celle du Palais de Justice Colonial de Fort-de-France, où Patrick Chamoiseau, alors travailleur social, s’est occupé des enfants soumis à la Cour des jeunes . “Eh bien-barbe, des lunettes à la mode, de bons vêtements coupés donnent du chamoisseau, des quarante élégants, un je ne sais pas quel italien”, a écrit notre journaliste au moment de leur réunion.
Mais que nous ne nous trompons pas. Nous entrons dans l’univers de Chamoisseau sur créole, Métisse Lands, où les identités ont tendance à se briser, à agglomérer à nouveau afin de former autre chose, spécifique à notre hémisphère commun, note Michel. «Les lecteurs de Français de bonne volonté, en particulier le Québecoi, réussissent à suivre sans trop de difficulté. Entre autres, parce que certains mots créoles proviennent d’une conversation que les descendants des anciens Canadiens […] n’ont pas oublié. Mais il reste français. Pas créole.
“Le problème”, dit Chamoiseau à Michel Arseneault, “n’est pas de disparaître dans les langues utilisées. Et, pour moi, de ne pas devenir un écrivain français parce que j’utilise la langue française.” “
Bonne lecture!
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