Un fruit bien-aimé de québécois est particulièrement sensible aux insectes: les fraises. Cela oblige les producteurs traditionnels à utiliser des produits chimiques. Ceux cultivés aux États-Unis font même partie de la Dirty Dozen, la liste des 12 fruits et légumes les plus contaminés par des pesticides établis par l’American Organisation Environmental Working Group.
Un filet simple conçu par les chercheurs du Québec pourrait cependant réduire l’utilisation de ces produits. Il sera testé cet été dans les domaines des producteurs de la province par l’équipe composée de scientifiques de Polytechnique, de l’Université Laval, de l’Université de Bishop et de l’Institut de recherche et développement Agroenvironmentment (IRDA).
Cette barrière physique ressemble à des filets en plastique en filet fin formant un tunnel sur chaque rangée de plantes, déjà utilisés dans les légumes et les fruits qui poussent pour bloquer les insectes. Les filets actuels, cependant, provoquent des problèmes d’humidité, qui conduisent à plus de maladies fongiques qui doivent être traitées avec d’autres produits chimiques, explique Célia Bordier, chercheur en entomologie des fruits à l’IRDA et membre du groupe. Ils sont donc très peu utilisés par les producteurs de fraises.
Le nouveau filet, Développé par le professeur au Département de génie chimique de Jason polytechnique Robert Tavares, promet de bloquer non seulement les insectes, mais aussi l’eau de pluie, tout en laissant passer l’air. De cette façon, il protège les fraises à la fois des insectes et des maladies fongiques.
Le secret de son efficacité réside dans le traitement particulier auquel il est sujet. Pendant Sa fabrication, il est traité pour avoir une surface poreuse et striée de filaments microscopiques. L’eau se décollera et glissera sur le sol, même sur un filet plein de trous!
En prime, ce filet a une empreinte environnementale plus faible que celles de celles de Plastique ordinaire. “Nous utilisons un bioplastique en acide polylactique [PLA]Fabriqué à partir de maïs ou de canne à sucre », explique le chercheur polytechnique.
Les tests préliminaires, effectués sur les fraises et les framboises, sont prometteurs, selon Célia Bordier. «Le filet est vraiment efficace contre les insectes. Au cours de nos tests, nous n’avons pas du tout utilisé d’insecticides. »»
Une solution qui est opportune, à un moment où les petits producteurs de fruits doivent faire face à un envahisseur féroce. “Le problème majeur actuellement pour la fraise et la framboise est la drosophile avec des ailes tachetées”, explique le chercheur. Des champs merveilleux peuvent être perdus à cause de cet insecte.
Il reste à voir si les maladies fongiques sont vraiment entravées par le nouveau filet, un aspect qui sera examiné lors des tests effectués cet été. Nous examinerons également certaines questions pratiques, notamment “devoir ouvrir et fermer le filet pour la récolte”, ce qui pourrait ralentir le travail des producteurs. Les coffre-fort devront également être placés sous les filets pour la pollinisation.
Mais les résultats ont obtenu jusqu’à présent Célia Bordier avec enthousiasme. La réduction de l’utilisation de pesticides “sera bénéfique pour les travailleurs, les agriculteurs, les consommateurs et l’environnement”, a déclaré le chercheur.