Le nombre de contamination de la rougeole, une maladie virale extrêmement contagieuse, ne meurt pas. Le ministère de la Santé a demandé une «vigilance renforcée» à tous les professionnels de la santé.
Il s’agit d’un message alerte envoyé à tous les professionnels de la santé et de la petite enfance datés du 7 mars: les écarts de rougeole, la vigilance est en ordre. Dans un “DGS urgent”, le ministère de la Santé a demandé à chacun de “vigilance renforcée (…) concernant la détection précoce de la rougeole et la mise en œuvre de mesures de prévention appropriées”.
La raison? Une “augmentation récente” du nombre de cas de cette maladie extrêmement contagieuse en France, mais aussi sur le continent européen et dans le reste du monde depuis 2023. De nombreux cas ont été importés du Maroc, où l’épidémie est endémique.
Vers une “diffusion plus large dans les semaines à venir”
Les différentes autorités sanitaires françaises n’ont pas de données “consolidées” à l’échelle nationale. Cependant, ils confirment tous une «recrudescence» à leur niveau.
Dans Hauts-de-France, l’agence régionale de la santé (ARS) mentionne “une circulation active du virus” qui “concerne les enfants et les adultes”. Dans la région d’Auvergne-Rhône-Alpes, ARS rapporte 25 cas depuis le début de l’année. Une vingtaine de personnes ont été signalées dans New Aquitaine, pour 12 confirmées. Nous parlons donc de «grappes» et non d’épidémie, du moins à ce stade.
En raison de la nature très contagieuse de la maladie, ce virus saisonnier spécifique au printemps pourrait se propager comme un sentier de poudre. Le ministère prévoit ainsi “compte tenu de la forte contagosité de la maladie, une distribution plus large sur le territoire national dans les semaines à venir”.
“Le virus de la rougeole est un virus extrêmement contagieux, une personne peut contaminer entre 12 et 15 personnes qui ne sont pas vaccinées dans leur entourage”, expliqué en février à BFMTV Laura Zanetti, épidémiologiste et assistant responsable des maladies de respiration et vaccination en santé publique France France
La contamination de la rougeole est faite par des gouttelettes de salive: toux, éternuements, pantalons, contacts par des mains souillées par la salive; Lors de contacts étroits avec des personnes infectées; par des objets contaminés par des sécrétions du nez ou de la gorge (jouets, mouchoirs, etc.).
Le patient est contagieux pour une fenêtre de cinq jours avant le début des éruptions cutanées (phase de contagion maximale) et jusqu’à cinq jours après le début de l’éruption.
Une maladie qui peut provoquer des formes graves
La maladie, globale bénigne, se manifeste par la fatigue, la fièvre et les petits boutons très caractéristiques. “Après 10 jours, tout peut revenir à la normale”, l’infectiologiste de Robert Sebbag au BFMTV à BFMTV à l’hôpital Pitié-Salpêtrière de Paris (AP-HP).
Mais des formes sérieuses peuvent également apparaître. “Le problème est que vous avez parfois une encéphalite qui peut entraîner la mort”, a déclaré le spécialiste. Selon les autorités sanitaires américaines, les occurrences sont d’environ 1 pour 1000 cas.
“Nous observons des complications en particulier chez le très jeune nourrisson ou chez les personnes qui ont une fragilité du système immunitaire”, a déclaré BFMTV, le docteur Karim Tararbit dans la montre sanitaire d’Ars Nouvelle-Aquitaine.
“Il peut donc s’agir de complications aiguës, c’est-à-dire des infections ou des infections disséminées par exemple neurologiques, mais qui peuvent également laisser des conséquences qui peuvent s’exprimer plusieurs années après l’infection par des attaques, encore une fois, d’ordre neurologique”.
Le fait demeure que cette maladie a un ennemi majeur: la vaccination. Il est obligatoire pour les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018, avec quelques difficultés à maintenir ce calendrier pendant l’épidémie CoVVI-19. Chez les adultes de 18 à 35 ans, la couverture de la vaccination est estimée à 90,4% (baromètre 2021). Bien que élevé, il reste en dessous de l’objectif défini (95%).