Le sport préféré de Sophie Stival a toujours été le tennis. “Je participe même aux tournois”, ajoute l’analyste financier de 47 ans. Sauf que, pendant l’hiver 2021, il était impossible de faire des smashs et de servir à l’intérieur en raison de l’isolement. Comme beaucoup de Québeciers, Sophie Stival a fait une mauvaise fortune bon cœur. Plutôt que de mordre dans son salon, elle a échangé la raquette contre les skis. «J’ai libéré mon ancien équipement complètement vieux et je suis allé à Wood. »»
Cette lavalloise ne soupçonnait pas qu’elle deviendrait dépendante. «Il n’y a pas de meilleur moyen de dépenser votre énergie et de décompresser tout en restant dans un état contemplatif. «Elle a l’intention cette saison de reprendre là où elle est partie, cette fois avec de nouvelles skis haute performance.
Comme Sophie Stival, des dizaines de milliers de Québécois, voire des centaines de milliers, ont redécouvert leur nordicité pendant l’extraordinaire hiver 2020-2021. Les espaces verts urbains ont été envahis, tout comme les parcs nationaux, qui ont connu une explosion de leur fréquentation de 111% (d’octobre à mars) par rapport à l’hiver précédent. Quant aux stations de ski, ils ont vu leur trafic augmenter de 3% par rapport à l’année préparée, malgré une réduction significative des capacités de réception.
Et une activité a particulièrement surfé sur cette vague: le ski de pays croisé, pour lequel le respect des mesures de distanciation physique n’était pas une préoccupation. Les sept centres de ski cross-country du Sepaq ont vendu 50% de plus d’abonnements que lors de la saison précédente, même si la Crown Corporation devait plafonner le nombre de membres pour se conformer aux règles de santé. Une augmentation de plus en plus remarquable depuis que ce sport a déjà connu une augmentation éblouissante de la popularité ces dernières années. Au parc Gatineau, par exemple, l’un des plus grands centres du Québec, l’augmentation des congés saisonnières était de 49% en hiver 2020-2021, après augmentation de 12% et 18% les deux ans auparavant.
À la grandeur du Québec, diverses politiques ont été mises en œuvre afin de contrôler le nombre de personnes dans les différentes zones de service, telles que l’obligation d’acheter votre billet à l’avance. Le Duchesnay Tourist Resort, dans la région de Portneuf, a appelé les préposés au stationnement à gérer la circulation. Chez les coureurs boisés de Laval, la direction a dû réserver l’accès aux pentes des abonnés les samedis et dimanches – ils avaient 3 000 en hiver 2020-2021, contre 2000 au cours de la saison précédente. “Nous aurions pu dépasser ce cours si nous n’avions pas couronné les ventes”, explique Denis Bernier, président de ce club qui propose 40 km de pistes.

Pendant ce temps, les magasins de ski étaient en rupture de stock et les centres de location ne sont plus fournis à la demande. “En l’absence de nouveaux skis, l’ancien équipement futté a repris les services”, a déclaré Jacques Vincent, directeur des ventes du groupe Rossignol au Canada. Les skis d’arrière-plan en bois, avec trois-tubes, des bottes en cuir et des bâtons de bambou, sont redevenus à la mode. Pour le meilleur et pour le pire.
«Je n’ai jamais vu autant de néophytes en une saison. C’était du ski dans une grande parka et un jean. C’est classique, les débutants s’habillent trop chaleureusement. Ils ne soupçonnent pas la chaleur que ce sport génère “,” Jean Sébastien Thibault, directeur général du Train Linear Park Le P’tit, du Nord, Spine of the Laurentides Cross -Country Ski Network. “Même si cette frénésie a créé des problèmes de cohabitation et de congestion, nous ne pouvons pas nous contendre.
La pandémie n’a catalysé qu’un phénomène: une certaine fièvre roule déjà depuis quelques années. “Pendant trois ou quatre ans, nous avons vendu autant d’équipements que dans les années 1970, lorsqu’une première vague de ski de pays croisé a balayé le Québec”, note Jacques Vincent, de Rossignol.
Parmi les facteurs qui ont propulsé ce sport à des pics inégalés: l’arrivée, il y a dix ans, des skis cutanés en matière synthétique ou naturelle, comme le mohair, que les gens ordinaires appellent détestable ” peau ». Ces nouveaux skis de genre ont une peau d’adhésion coincée en permanence sous la semelle, dans la zone tissulaire. La peau mord dans la neige pendant la poussée, mais ne ralentit pas le fondateur de sa diapositive.
Cette innovation a remplacé les portes, toujours l’un des principaux obstacles à la démocratisation du ski cross-pays. L’application de cire sous la semelle selon les conditions de la neige a en effet toujours été laborieuse, consommée dans le temps, désordonnée et frustrante, car les erreurs sont fréquentes. La cire est ce qui permet aux skis de s’en tenir à la neige pendant la poussée, et donc d’avancer. Mal choisi ou mal appliqué, elle fait remonter le skieur à chaque poussée, ce qui rend l’activité aussi agréable qu’une visite au dentiste. Sous l’effet du changement climatique, la technique est encore plus complexe à maîtriser.
Avec des skis cutanés, au revoir le péter et ces tubes de cire satanous. O Joy, la peau donne de bons résultats dans presque toutes les conditions de neige. Rien à faire en termes de performances avec les anciens modèles appelés Scales Fish, l’autre type sans énergie, qui offrent une diapositive sérieusement amputée. Moins de temps dans la salle d’édition, plus de temps sur les pistes, c’est le meilleur des mondes. Une fois que vous essayez des skis pour la peau, difficile à revenir (dans tous les sens du terme!). Mot de connaisseur.
La fabrication de skis a également pris des mesures géantes. “Le ski bas d’aujourd’hui pourrait éclairer le ski de milieu des années 1980”, explique Jacques Vincent, de Rossignol. Les novices profitent de modèles plus larges et plus courts, donc plus stables, qui offrent une meilleure expérience. «La nouvelle géométrie des skis – qui sont plus douces, moins nerveuses et qui ont un carrossage plus proche du sol – réduit le risque de chute. En d’autres termes, elle pardonne les erreurs du débutant », explique Raphaël Payo, de l’équipe de marketing de Salomon, un acteur important dans le monde du ski cross-pays.
Les jours où nous avons frappé les orteils sont du passé: les bottes du xxie Le siècle rivalise dans le confort et chauffer avec ceux bordés de fourrure. Même les bâtons ne se comparent plus aux anciens. En raison de la flexibilité accrue, ils offrent un plus grand retour d’énergie, améliorant la poussée. Les vêtements sont autant plus confortables qu’auparavant grâce à une meilleure évacuation de l’humidité. Ils restreignent moins les mouvements et, qui ne gâche rien, ils sont sur la page. Avec les collants et les manteaux pertinents, les fondateurs ne semblent plus d’extraterrestres. “En fin de compte, nous skie plus vite et avec plus de plaisir”, résume Raphaël Payo, également instructeur de ski aux fondateurs du Laurentides Club, l’un des plus importants du Québec.
La révolution de l’équipement s’accompagne d’une métamorphose sur le terrain. Plus de pistes maintenues avec un traceur bricolé dans le garage d’un villageois. La dame ultraperforming, avec des broyeurs de neige et des traceurs intelligents, dont les sondes analysent les caractéristiques de la neige, deviennent la norme. Même les petits centres locaux gérés par des bénévoles, tels que le club de ski Cross -Country, La Tuque Rouge, à La Tuque, ou le Appalachian Sports Club, à L’Islet, sur les contreforts des Appalachiens, comptent dans leur arsenal de la dernière dame qui a coûté 200 000 à 300 000 dollars, achetée grâce aux partenariats et aux subsidies.

«Les nouvelles femmes font des merveilles même dans des conditions exécrables», explique Pierre Carbonneau, responsable des activités de plein air au Duchesnay Tourist Resort. Ces machines puissantes sont encore plus essentielles à notre époque de cocktails météorologiques, ces mélanges de précipitations de neige, de pluie glaciale et de pluie qui deviennent plus fréquents.
Avec tout cela, de nombreux centres offrent des pistes dont la qualité est digne d’un événement de la Coupe du monde, explique Jacques Vincent, de Rossignol. Un contraste entier avec les années 1970, où le Québec n’avait pas d’infrastructure capable de répondre à la demande. Le temps était improvisé des pistes dans les champs et sur la terre de la cabane de sucre, qui a nui au développement de ce sport, sans toute extinction.
L’onde xxie Century ne sera pas un incendie de paille, croient que les fabricants d’équipements ainsi que les directeurs des centres et des écoles de ski ont contacté pour ce rapport. Les fondements du bâtiment sont solides. La mode de la course et de l’entraînement externe amplifie l’intérêt pour ce sport d’endurance, qui demande grandement le système cardiovasculaire.
Les réseaux sociaux jouent également un rôle dans la promotion de cette activité. Les pages Facebook consacrées au ski de pays croisé sont un succès de bœuf, une preuve de ski de pays croisé, qui compte 21 000 abonnés à travers le Québec. Cette communauté virtuelle hyperactive génère en saison plus d’une centaine de publications par jour sur les lieux de pratique et les détails techniques. «Nos membres estiment qu’ils font partie d’un club. Cela crée un effet de formation “, explique Bernard Brault, un informaticien de 56 ans, qui a créé cette page en 2015. Quelque chose pour garder la motivation à fond.
Un obstacle pourrait cependant freiner cet irrésistible lancé: le changement climatique. Dans les décennies à venir, la saison de glissement se raccourcira dans le sud du Québec (au sud de la baie de James), avec une diminution des précipitations de la neige et une augmentation des épisodes de pluie, prédisent les scénarios d’Ouranos, un consortium de recherche sur l’adaptation au changement climatique. “Le mois de mars est de plus en plus en danger, et nous pouvons presque dire au revoir à l’assurance des neiges pendant la saison des fêtes pour les régions les plus du sud et de basse altitude”, explique Dominique Paquin, climatologue à Ouranos.

Le changement climatique est «la principale menace pour la durabilité de notre sport», souligne Claude Alexandre Carpentier, directrice de ski de contre-Québec, la Fédération sportive qui supervise ce sport et la promouvra. Contrairement aux centres de ski alpin, qui comptent sur la fabrication de la neige, les centres de ski de pays croisés sont à la merci de la nature de Dame.
Les centres de ski ont commencé à s’adapter. Les projets de fabrication de neige sont en développement, ils ciblent la couverture de neige d’une très petite partie d’un réseau de sentiers pour commencer la saison avant les premières frontières. Actuellement, seul le Nakkertok Club, à Outaouais, a des canons de neige. Le Founders Laurentides Club bénéficie de la machinerie de la station d’été de Morin Heights sur sa piste d’entraînement, située au pied de la montagne. “La fabrication de neige est sans aucun doute une solution pour l’avenir”, explique Jean Sébastien Thibault, directeur général du Train P’tit du Nord.
En attendant ces investissements coûteux, nous nous concentrons principalement sur la préparation du terrain en amont, car le sol ne gèle plus comme par le passé. «Si une piste reste mouillée, la neige fond en contact avec le sol. S’il sèche, les flocons s’y accumulent. Cet été, nous avons donc amélioré le drainage de nos traces et nous répandons du sable sur des parties humides. L’objectif est de s’ouvrir rapidement au début de la saison », explique Pierre Carbonneau, du Duchesnay Tourist Resort. Chez Laval Wooded Runners, il y a sur la propagation des copeaux de bois pour créer un pont sur les zones humides. Tout doit être mis en place pour que les fondateurs glissent sur un tapis de neige confortable dès que possible.
Le ski de pays croisé n’a pas dit son dernier mot.