Une fois majeurs, les personnes nées d’une procréation médicale assistée pourront connaître leurs origines, une avance majeure réclamée pendant longtemps.
Une étape fondamentale pour les enfants née d’un don lors d’une procréation médicale est traversée: ils auront désormais tous accès à leurs origines une fois les adultes.
“L’un des nouveaux droits de la loi sur la bioéthique” de 2021 “prend effet pour que tous les enfants naissent”, a déclaré le ministre de la Santé le lundi 31 mars, Catherine Vautrin le lundi 31 mars.
Une fois majeurs, les personnes nées d’un don auront accès à des “données d’identification et non d’identification” du donateur qui a permis leur conception: nom ou âge, caractéristiques physiques, situation professionnelle et familiale, santé, motivations, même une lettre qui leur serait adressée.
Transferts de paillettes d’anciens donateurs
Depuis septembre 2022, chaque nouveau donneur de gamètes (sperme ou ovocyte) doit consentir à la divulgation future de ces données.
Les autorités sanitaires ont élaboré les résultats de la période de transition lundi, jusqu’au 30 mars, destiné à “optimiser l’utilisation de jeux de gamètes constitués dans le passé sous le régime d’anonymat”.
“Sur le stock de plus de 100 000 paillettes d’anciens donateurs anonymes identifiés” à la fin de 2022 “,” il y en a moins de 30 000, qui, pour la majorité, sont inutilisables “: soit parce que le seuil de 10 naissances par donneur a été atteint, soit parce qu’ils ne répondent pas aux critères de qualité actuels”, a déclaré l’agence Biomedine (ABM) dans un communiqué de presse.
Les centres ont utilisé ces paillettes d’anciens donateurs en priorité. Ceux qui avaient plus, comme Rennes ou Paris, ont été transférés à ceux qui en avaient moins.
“En 2024, 13 centres de dons ont pu bénéficier de la mise en commun de plus de 10 000 paillettes de sperme”, spécifie l’ABM. “Plus de 200 grossesses étaient en cours fin décembre 2024 après la mise en commun de ces paillettes”, a-t-elle déclaré.
Ces paillettes ne peuvent plus être utilisées pour les nouvelles naissances, mais ne seront pas nécessairement détruites, a déclaré Marine Jatelt, directrice générale de l’ABM lors d’une conférence de presse.
Un nouveau stock
Il appartiendra à chaque centre de décider de leur sort, surtout s’ils sont utilisés pour la recherche médicale, détruits, ou si vous cherchez à contacter le donateur pour obtenir leur consentement, a-t-elle déclaré.
Entre-temps, un nouveau stock de 100 000 paillettes a été formé avec les gamètes des nouveaux donateurs qui ont accepté de soulever le voile sur leurs données.
Ce stock correspond à deux ans de support AMP avec don de sperme. Ils sont deux tiers adaptés aux inséminations, souvent utilisés par des femmes célibataires et des couples de femmes qui ne souffrent pas d’infertilité, a déclaré l’agence.
“C’est ce que nous avons vu à l’étranger et cela est confirmé en France: la levée de l’anonymat ne génère pas une baisse des dons”, a déclaré Élodie Bougeard, présidente de Pmunonyme, association qui représente les adultes d’un don et défend l’accès aux origines.
Plus de 10 600 femmes attendaient un ampli à la fin de 2024
Les milliers de candidats donneurs de sperme ont été traversés en 2024 (contre 676 en 2023). L’activité d’assistance médicale pour la procréation avec don de spermatozoïdes a été multipliée par 8,5 par rapport à la période précédant la loi sur la bioéthique qui l’a ouvert aux femmes célibataires et aux couples de femmes.
Plus de 10 600 femmes attendaient un ampli avec un don de sperme à la fin de 2024: 45% des femmes célibataires, 38% des femmes en couple avec une femme, 17% des femmes en couple avec un homme.
Avec la fin du PMA avec des donateurs anonymes, “c’est un combat de notre association qui mène aujourd’hui”, a réagi Mme Bougeard.
“Il est important pour une personne née d’un don de connaître ses antécédents médicaux. Nous ne pouvons pas nous reconnaître dans certains membres de la famille avec lesquels nous avons grandi et nous sommes légitimes de savoir ce qui vient de ce donateur”, poursuit-elle.
Pour découvrir l’identité de leur père, 701 adultes de Donation ont contacté la Commission d’accès pour les personnes nées d’une assistance médicale à la procréation aux données des donateurs tiers (Capadud) entre 2022 et fin janvier.
Une longue procédure qui mène rarement: 73 ont obtenu des données d’identification ou non d’identification, a annoncé lundi l’agence de biomédecine.