
L’évaluation des tremblements de terre continue d’augmenter. La Birmanie respectée le mardi 1er Avril, une minute de silence pour les victimes du tremblement de terre qui a tué 2 719 personnes, selon des chiffres établis par le chef de la junte. Les sirènes ont retenti à 12 heures 51 minutes et 02 secondes (8 h 21 à Paris), à un moment précis où le choc d’amplitude 7.7 s’est produit vendredi, afin de marquer le début de la méditation, ont rapporté des journalistes de l’agence France-Presse (AFP).
La chaîne de télévision nationale a interrompu ses programmes, pour diffuser des images du drapeau à la moitié du mât à différents endroits, sur un fond de musique sobre. La période nationale de deuil s’étend jusqu’au 6 avril, a annoncé lundi la junte. Face à ce qui reste d’un complexe d’appartements Mandalay, l’un des sites les plus catastrophes de la ville, les sauveteurs se sont alignés, les mains derrière le dos, à la mémoire des victimes.
Les experts anticipent des milliers de morts supplémentaires, car le défaut Sagaing, derrière le tremblement de terre, traverse les régions les plus peuplées du pays, avec des villes comme Naycyidaw, la capitale et Mandalay, la seconde du pays. La guerre civile, qui a agenouillé les infrastructures vitales et a fracturé le pays où des dizaines de minorités ethniques et d’opposants politiques sont actifs, complique également la collecte d’informations.

Plus d’un millier de sauveteurs étrangers sont arrivés en Birmanie dans le cadre de la mobilisation internationale pour soutenir les services locaux, sous-équipés d’une telle crise. Les opérations de sauvetage ont permis d’extraire la vie des décombres environ 650 personnes, selon des médias de la junte.
Un sexgénarian secouru après 91 heures
Le ministère des Affaires étrangères français a annoncé lundi la mort de deux de ses ressortissants, et trois Chinois ont également été tués lors du tremblement de terre, a rapporté l’agence de presse China Novelle. Quelque 500 musulmans sont également morts dans les mosquées au milieu de la prière du vendredi, le Nouvelle lumière mondiale du MyanmarLe journal s’est affilié aux généraux.
Près de l’épicentre, la ville de Mandalay, qui compte plus de 1,7 million d’habitants, a subi la pire destruction, de nombreux bâtiments résidentiels étant réduits aux ruines. Les années 60 ont été miraculeusement secourues mardi à Naycyidaw après avoir été piégées pendant quatre-vingt-onze dans les décombres, ont indiqué les services de lutte contre l’incendie.
À la périphérie de Mandalay, un crématorium a reçu des centaines de corps, et bien d’autres sont attendus car les victimes sont extraites des décombres.
Le conflit civil, qui a duré depuis le coup de 1er Février 2021 contre le gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi, a décimé le système de santé. La situation était déjà alarmante avant le tremblement de terre, les combats ayant déménagé plus de 3,5 millions de personnes vulnérables, selon les Nations Unies.
Appelez pour arrêter les hostilités
La junte a assuré qu’elle faisait de son mieux, mais ces derniers jours, les informations ont signalé de nouvelles frappes aériennes contre ses adversaires. Mardi, une alliance de trois groupes armés ethniques en rébellion contre la junte a à son tour annoncé son intention de respecter un cessez-le-feu unilatéral pendant un mois, pour des raisons humanitaires.
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L’envoyé spécial des Nations Unies pour la Birmanie, Julie Bishop, a appelé lundi toutes les parties à arrêter les hostilités et à donner la priorité aux opérations d’aide civile.
Le chef de la junte, le général Min Aung Hlaing, a lancé vendredi un appel à l’aide de la communauté internationale, une approche extrêmement rare pour un classement élevé de la Birmanie, qui illustre l’étendue de la catastrophe.
L’Organisation mondiale de la santé a classé le tremblement de terre dimanche au plus haut degré de ses urgences, tandis que la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé un appel pour percevoir plus de 100 millions de dollars. La Chine, la Russie et l’Inde ont envoyé des équipes, tandis que les États-Unis ont annoncé lundi le déploiement de“Experts humanitaires”.
Près de mille kilomètres de l’épicentre, à Bangkok, aide à continuer à chercher des survivants dans les décombres de la tour sous la construction de trente étages qui se sont effondrés. Une vingtaine de personnes sont mortes dans la capitale thaïlandaise, selon un record datant de mardi, mais des dizaines d’autres sont encore portées disparues.