En décembre 2017, John Nelson a offert en France le premier enregistrement majeur de Les chevaux de Troie (1863) par Hector Berlioz, libéré par Erato. La direction généreuse et fermement inspirée du conducteur américain a amené ce grand opéra français à cinq actes – pour Berlioz, le travail d’une vie – à sa pleine réalisation: longtemps considéré comme injouable et inscripable, il a été porté par un orchestre transcendé Philharmonique de Strasbourg et une série impressionnante de chanteurs. Le “chef d’orchestre de Berlioz” est décédé le 31 mars, à l’âge de 83 ans, à Chicago, Illinois.
Né à San José le 6 décembre 1941 dans une famille de missionnaires protestants stationnés au Costa Rica, le jeune Nelson a commencé à jouer du piano à l’âge de 7 ans. À 12 ans, il a déménagé aux États-Unis pour poursuivre ses études (en Floride puis en Illinois). Il a étudié le piano, l’orgue et le chant choral. Son éducation puritaine et spirituelle l’a naturellement guidé vers la musique sacrée. C’est à la Juilliard School of Music de New York, où il a remporté le prix Irving Berlin sous la tutelle de Jean Morel, que le jeune homme a découvert le monde “interdit” de l’opéra, qui deviendrait son genre musical préféré.
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