
L’Assemblée nationale a adopté, le mercredi 9 avril, la réforme des élections municipales à Paris, Lyon et Marseille, qui prévoit d’établir deux voix distinctes, l’une pour élire le district ou les conseillers du secteur, l’autre le Conseil municipal.
Après une gestation compliquée, mais une adoption à une grande majorité en comité, le texte a été approuvé lors de la première lecture par 183 voix contre 53, un peu moins d’un an du municipal. Il a reçu le soutien d’une bonne partie de la Coalition gouvernementale, les républicains (LR) inclus, du Rallye national (RN) et Insoumise France (LFI), les autres partis de gauche ayant voté contre. Les députés des horizons s’abstenaient.
Proposée par le député de Paris Sylvain Maillard (Renaissance), le projet de loi vise à mettre fin au système de vote mis en place en 1982, en vertu desquels les électeurs de Paris, de Lyon et Marseille votent dans chaque district pour une liste des conseillers, les élus du top de la liste se trouvant à la fois au conseil de district et au conseil municipal. Un système de vote par décret, qui peut conduire à l’élection d’un maire qui n’a collecté qu’une minorité de voix, comme ce fut le cas en 1983 à Marseille, et garantit que l’élection est jouée dans une poignée de districts clés.
La prime majoritaire a abaissé à 25%
Mercredi, M. Maillard a déclaré: “” [ce mode de scrutin] a endommagé la gouvernance de [ces] Trois villes pendant quarante ans (…) Vous favorisez systématiquement vos districts ». Le modem Rapporteur Jean-Paul Mattei a proposé, sans succès, d’exclure Lyon de la réforme, ce qui conduirait à établir trois sondages le même jour (districts, ville et métropole). Les députés, en revanche, ont réformé la distribution des conseillers d’arrondissement en fonction de l’évolution démographique.
Le texte propose également de réduire la prime majoritaire à 25% pour la liste est arrivée en tête, au lieu de 50%, comme aujourd’hui le cas partout en France. C’est l’un des points de frottement avec les opposants à la réforme, en particulier pour la gauche à l’extérieur de LFI, qui soupçonne également des macronistes de vouloir modifier le bulletin de vote pour essayer de gagner Paris.
Emmanuel Grégoire, candidat du Parti socialiste (PS) dans la primaire de Paris, a longuement combattu ce texte, selon lui, pour entraver la sincérité du bulletin de vote, et a promis un appel au Conseil constitutionnel. Le texte ira d’abord au Sénat, où LR et le PS l’attendent froidement. “Je pense qu’il y a une majorité pour rejeter le texte”estime une source parlementaire LR.