L’Académie de médecine est basée sur certaines études menées dans des pays où le cannabis a été légalisé pour réaffirmer son opposition à la légalisation en France.
L’Académie française de médecine a réitéré, ce mercredi 9 avril, son opposition longue à la légalisation du cannabis en France, citant certaines études récentes qui indiquent des effets négatifs dans la santé publique dans les pays qui ont autorisé la consommation de ce médicament.
“La légalisation de l’utilisation du cannabis” récréatif “entraînerait de graves problèmes en termes de santé publique”, a déclaré cette institution dans un communiqué, qui vise à exprimer un consensus médical sur un sujet donné.
Ce poste a été assumé depuis plusieurs décennies par l’Académie de médecine, qui s’exprime surtout sur les conséquences de la légalisation en matière de santé publique et non, par exemple, du crime.
Une opinion basée sur des études réalisées dans d’autres pays
L’institution explique cette nouvelle communication par le fait que la littérature scientifique s’est récemment étendue à partir de l’expérience de plusieurs territoires qui ont légalisé le cannabis, y compris le Canada et de plus en plus d’États américains.
“Les données médicales récemment publiées confirment les problèmes (…) qui ont fait une telle légalisation”, a déclaré l’académie.
Parmi les études mentionnées, une, réalisée au Canada et publiée en 2022 dans le New England Journal of Medicine, montre qu’avec la légalisation, la proportion de patients testés positifs pour la tétrahydrocannabinol (THC), la principale substance active du cannabis, a doublé dans les automobilistes hospitalisés après un accident.
Toujours au Canada, une étude, publiée en 2025 dans JAMA Network Open, a montré que, chez les patients hospitalisés pour la schizophrénie, la proportion associée à l’utilisation du cannabis a triplé, passant d’environ 3% à plus de 10%.
Autres études avec des conclusions plus contrastées
L’Académie de médecine ne mentionne cependant pas des études avec des conclusions plus contrastées. L’un d’eux, publié dans la revue PLOS One en 2022 à partir de données recueillies aux États-Unis, soutient que la légalisation ne s’accompagne pas d’une augmentation des nouveaux consommateurs chez les mineurs.
Le poste de l’Académie fait également partie d’un contexte politique où les députés – des rangs de gauche et macronistes – proposés au début de l’année pour légaliser l’utilisation et la détention du cannabis, selon un modèle “étroitement réglementé”.
À l’inverse, l’institution institution pour «maintenir l’interdiction en France de la vente et de la consommation de cannabis» et d’amplifier la prévention avec les jeunes.