Les étudiants qui effectuent un mouvement de protestation en Serbie depuis plusieurs mois ont bloqué l’accès à la télévision publique et à des locaux radio dans deux villes le lundi 14 avril.
Les manifestants ont bloqué, à Belgrade, les entrées des bureaux du diffuseur public (RTS) de la télévision par radio-télévision ainsi qu’un studio appartenant au même groupe, et les locaux de la radio-télévision de la voïvodine (RTV) dans la ville de Novi Sad. La police était présente sur place mais n’a pas intervenir.
Les étudiants accusent le diffuseur national d’avoir ignoré leur mouvement et leurs manifestations. “La chaîne publique travaille contre nous tous”a écrit les étudiants sur Instagram. Ils ont planté des tentes devant RTS et RTV et ont promis d’étendre le blocage.
Démonstrations presque quotidiennes
Depuis le début des manifestations qui ont secoué la Serbie, dans un vaste différend contre la corruption née d’un accident mortel dans la station Novi Sad 1er Novembre, ces médias décrivent les étudiants comme “Agents étrangers”payé par l’opposition, architectes d’un avenir “Coup d’état”.
Les manifestations ont eu lieu presque quotidiennement, réunissant parfois des centaines de milliers de participants dans les grandes villes. La pression exercée sur le gouvernement par des manifestations a conduit à la démission du Premier ministre et à l’effondrement du gouvernement.
En réponse, le président Aleksandar Vucic a alterné des appels au dialogue et aux accusations que les étudiants essaient “Color Revolution”, En référence aux mouvements de protestation qui ont conduit à la chute de certains dirigeants dans l’ancien espace soviétique.