Adjoint libéral au Québec de 2007 à 2022, Christine St-Pierre a été ministre de la Culture, des Communications et de l’état des femmes, ainsi que le ministre des Relations internationales et La Francophonie. Journaliste à Radio-Canada de 1976 à 2007, elle a été parlementaire à Québec et à Ottawa, puis correspondante à Washington.
“Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier!” C’était le message de Pâques du chef du Bloc du Québec, sur ce long congé qui a également coïncidé avec les jours d’anticipation, au cours desquels les électeurs se sont précipités dans les bureaux de vote (plus de 7,3 millions de Canadiens ont déjà déposé leur bulletin dans l’agrément, un record).
Vendredi, le premier jour de ce vote, Yves-François Blanchet a admis que les libéraux laisseraient victorieux de la campagne. Autonisant à première vue, cette confession était en fait stratégique: le chef du parti souveraineur espère ramener aux plis les électeurs qui Blquaistes qui, par crainte de Donald Trump, se sentent attirés par les libéraux. En concédant immédiatement la victoire, il leur dit essentiellement que les libéraux n’ont pas besoin de leur vote.
Yves-François Blanchet a choisi de se présenter sous un jour différent, abandonnant son ton sec et arrogant habituel lorsqu’il parle de ses adversaires. Sur le tournage de Tout le monde en parleDimanche, il a même joué de l’humilité et a admis s’être adapté pour expliquer ce changement d’attitude, “parce que nous avons compris ce que les gens ont dit”. En d’autres termes: les attaques depuis le début de la campagne n’ont pas placé les électeurs sur le terrain. “L’offre de collaboration est très demandée par les gens”, a-t-il ajouté. «Si la différence est respectée, je pense que nous pouvons travailler ensemble. Il s’est vanté du fait que Mark Carney lui avait donné son numéro de téléphone portable – c’est lui qui lui a demandé – un signe que les deux hommes peuvent se parler.
Au début de la campagne, Yves-François Blanchet n’a pas mâché ses paroles pour dépeindre son adversaire libéral. Les flèches se précipitaient: Mark Carney “cache”, il “manque de courage”, il “Crowns Québécois” …
Yves-François Blanchet est même allé jusqu’à accuser son adversaire libéral d’indiquer la crise tarifaire. “Nous vivons la scène du grand héros canadien Derrière lequel les Québécois doivent se réfugier. »»
Le temps est épuisé, il ne reste que quelques jours. Pour le Bloc Québécois, il est essentiel de mettre le maximum d’effort pour inverser ce que les sondages indiquent depuis l’arrivée de Mark Carney à la tête du Parti libéral du Canada – ou que les libéraux siphonnent les soutiens du bloc.
Pendant la dissolution de la salle, la fête comptait 33 députés. À la fin de 2024 et au début de 2025, le parti politique pourrait même espérer devenir l’opposition officielle, à la lumière de la déconutation des libéraux et de l’avancée spectaculaire des conservateurs.
La perspective menaçante des agressions des prix de Donald Trump et l’arrivée d’un nouveau chef libéral dans le programme rassurant Vit Water ont complètement brouillé les cartes. La peur a pris le relais et a imposé la “question de l’urne” dans de nombreux électeurs qui auraient voté Bloc Québécois sans poser trop de questions.
À la fin de la campagne, le vieil adage que “nous attrapons plus de mouches avec du miel qu’avec du vinaigre” prend toute sa signification. Il explique le changement de ton du chef du Bloc Québécois.
Cela suffira-t-il pour amener les électeurs à son parti? Ceci est le calcul de Yves-François Blanchet. À ses yeux, un électeur bloqueur rassuré à l’idée que les conservateurs de Pierre Hairyvre ne prendront pas le pouvoir et convaincra que Mark Carney gagnera se sentirait plus à l’aise de revenir à son premier choix et donc de sauver le pari du bloc, qui appelle un gouvernement minoritaire.
Mais ce parti d’indépendance est-il toujours utile à Ottawa? Yves-François Blanchet, qui a pris les devants dans une très mal en formation en 2019, reprend lorsque la question est posée et garantit qu’avec le bloc, les intérêts du Québec sont mieux protégés dans l’indépendance en attente d’Ottawa. Il aime également discréditer les ténors libéraux du Québec tels que Mélanie Joly et François-Philippe Champagne, qui prendrait leurs ordres de Toronto.
Cette élection n’est pas comme les autres repoussant un débat qui refait surface régulièrement – à savoir si les Québécois sont fatigués du Bloc Québécois. Une déclaration de Lucien Bouchard, qui date de 2014 (selon laquelle la présence du bloc Quocécois dilue le poids politique du Québec), réapparaît de temps à autre sur les réseaux sociaux. Le Bloc Québecois devait être éphémère, puis a rappelé le fondateur du parti. Selon lui, il vaut mieux être au gouvernement. “Lorsque vous êtes autour d’une table avec tout le monde, si vous y êtes, si vous avez du poids, si vous avez des convictions, vous les arracherez [des gains] Pour le Québec. Nous ne pouvons pas échapper à cette réflexion lorsque nous pensons au Bloc Québécois aujourd’hui. »»
C’était il y a 11 ans, mais cette réflexion vit probablement dans certains électeurs. Quelque part, Yves-François Blanchet le sait et il multiplie les tentatives pour éviter une débâcle … jusqu’à ce que nous portez un pull canadien, lui, le partisan des Nordiques.