L’épidémie de rougeole française accentuée entre 2023 et 2024, a annoncé que la santé publique de la France ce lundi 28 avril. 483 cas ont été identifiés, quatre fois plus d’un an à la suivante.
La France a enregistré près de 500 cas de rougeole en 2024, quatre fois plus qu’en 2023, indique ce lundi 28 avril Public Health France (SPF), tout en notant que ce niveau est encore limité par rapport à la pointe.
“Parmi les cas suspects de rougeole qui se sont produits entre le 1er janvier et le 31 décembre 2024, 483 cas de rougeole, 84 importés, ont été déclarés dans toute la France”, selon l’évaluation annuelle. Si 62 départements métropolitains ont identifié au moins un cas, aucun cas n’a été signalé à l’étranger.
Une diminution de la couverture de la vaccination
Depuis 2023, une recrudescence des épidémies de la rougeole a été observée dans le monde après plusieurs années de baisse de la couverture vaccinale contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR), notées après la pandémie Cavid-19. Elle a accentué en France l’année dernière, avec un certain nombre de cas et une incidence multipliée par quatre.
Cependant, le nombre de cas reste “toujours limité à la moyenne des années avant la pandémie CoVVI-19 (moyenne de 2 024 cas chaque année le 2017-2019)”, a noté la France de la santé publique.
La maladie a conduit à des hospitalisations pour près d’un tiers des cas (144), en particulier les enfants de moins de cinq ans et les adultes de plus de 30 ans. Il était associé à une complication, principalement de type pneumonie, pour 66 personnes, souvent plus de 30 ans. Aucun décès n’a été signalé.
Les points d’évaluation de 2024 en particulier “les poches de population sont toujours réceptives au virus de la rougeole, en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes ainsi que dans les voyageurs de retour des zones d’endémiste”, notent la santé publique France. Une “part importante des cas de cas” est “survenue en crèche chez les nourrissons dont l’infection par le virus de la rougeole peut avoir de graves conséquences, y compris à long terme”.
Foyers épidémiques identifiés
Sur 68 cas groupés identifiés, il y avait six foyers épidémiques d’au moins 5 cas, affectant les écoles, les cercles familiaux, certaines populations (camps roms) mais surtout plusieurs pépinières. L’épisode le plus important concernait auvergne-rhône-alpes (53 cas signalés entre janvier et avril 2024).
Parmi les 300 cas éligibles à la vaccination (âgés d’au moins un an et né depuis 1980) et le statut de vaccin rempli, près des deux tiers (64%) n’ont pas été vaccinés contre la rougeole, 15% étaient avec une dose, 18% avec deux et 3% avec un certain nombre de doses inconnues, détaille SPF.
Et près d’un tiers des cas déclarés en 2024 (157) ont été importés ou liés à une importation, “confirmant la reprise de la circulation de la rougeole dans le monde et le risque d’égalité en France”, a déclaré l’agence. Les cas importés ont en particulier (84 contre 31 en 2023) et plus de la moitié n’ont pas été vaccinés.