Le député Gabriel Attal et l’enfant psychiatre Marcel Rofo formulent des propositions de choc pour lutter contre la dépendance des jeunes aux écrans.
Prohibition des réseaux sociaux pour les enfants de moins de 15 ans, couvre-feu numérique, limitation à une heure par jour pour les mineurs … dans un forum intitulé “Save Our Youth, Attattons-nous les écrans” publiés ce mardi dans Le Figaro, Gabriel Attal, député de Hauts-de-Seine et secrétaire général du parti de la Renaissance, et le psychiatre de l’enfant Marcel Rofo formulent des propositions de choc pour lutter contre la dépendance des plus jeunes aux écrans.
“L’état d’urgence doit être déclaré contre les écrans”, écrivent-ils.
Un “couvre-feu numérique”
Parmi les mesures qu’ils recommandent: une interdiction des réseaux sociaux avant l’âge de 15 ans. “De la même manière que nous avons imposé des chèques d’âge pour les sites pornographiques, nous devons le faire pour les réseaux sociaux”, soutiennent-ils. Et pour les mineurs, ils invitent une mesure “radicale mais absolument essentielle”: une limitation à une heure par jour d’accès aux réseaux sociaux.
Gabriel Attal et Marcel Rofo recommandent également la mise en œuvre d’un couvre-feu numérique “systématique” pour les jeunes de 15 à 18 ans. Ce couvre-feu s’appliquerait de 22 h à 8 h 00 “sans exception”. L’objectif: “Détoxifiez nos jeunes”, ils visent.
Parce que les effets nocifs des écrans sont nombreux, à la fois sur la santé mentale et le développement des enfants, comme leur performance éducative ou même le harcèlement scolaire. Ils se souviennent que les adolescents passent entre demi et demi-heures et cinq heures par jour devant un écran, “et bientôt plus de temps devant leurs écrans qu’à l’école”.
Plus d’un tiers des jeunes dorment moins pour rester devant un écran, Selon une étude INSEE publiée l’année dernière. Et quelque 11% des enfants de 15 à 19 ans se sentent déprimés après avoir utilisé des écrans.
Noir et blanc à partir de 30 minutes
Une autre solution envisagée: une transition vers le noir et le blanc pendant au moins une heure à partir de trente minutes d’utilisation d’un réseau social. Une initiative qui rendrait les réseaux sociaux moins attrayants – “Les images en couleur provoquent la génération de dopamine et créent une dépendance, les images en noir et blanc permettent de lui être évitée”, expliquent-ils.
Gabriel Attal et Marcel Rofo suggèrent également de créer un “score de toxicomane” sur le même principe que la nutrition, Cet étiquetage présent sur de nombreux aliments allant de A à E selon leurs qualités nutritionnelles. Il serait apposé sur chaque outil et service afin de mesurer leur dangerosité et leur risque addictif.
De plus, les deux hommes appellent à la création d’une campagne de dépistage pour les 6e et deuxième étudiants afin de mesurer leur degré de dépendance. L’objectif serait donc que chaque famille pourrait mesurer la situation personnelle de son enfant, mais également rédiger un inventaire au niveau national.
Cette campagne de dépistage pourrait ainsi être effectuée dans le cadre des visites médicales, via des médecins en médecine de la ville ou des infirmières. Une campagne qui pourrait s’inspirer des réunions de prévention du programme M’t Dent avec le chirurgien dentaire et les soins offerts chaque année aux enfants et aux jeunes de 3 à 24 ans, Détails l’assurance maladie.
Plates-formes fiscales
De plus, Gabriel Attal et Marcel Rofo croient que “la dépendance doit avoir un coût pour les plateformes”. “Le tabac et l’alcool sont surchargés, mais rien ne demande des plateformes numériques.” Ils proposent ainsi de prendre 2% de leurs revenus générés en France afin de financer un fonds dédié à la recherche et à la gestion de la santé mentale des jeunes.
Dans le cas où ces plateformes persistent “pour refuser de coopérer avec nous”, “nous devrons peut-être aller plus loin”, évoquant leur interdiction. Albanie a récemment bloqué Tiktok pendant un an après la mort d’un 14 ans. Lors d’une bagarre près d’une école liée à un conflit sur les réseaux sociaux.
“Le pieu est immense”, concluent-ils. “Il s’agit de sauver la santé mentale de nos jeunes. Il s’agit de protéger la démocratie, menacée par des bulles algorithmiques et la prime avec les mots les plus extrêmes.”
“Si nous ne faisons rien, les écrans et leur contenu tueront nos jeunes à faible feu et, en fin de compte, toute notre société.”