Depuis quelques années maintenant, la mode est en colère. Elle est encouragée, appréciée, justifiée. Celui des femmes, à qui elle a été refusée si longtemps, est particulièrement soulignée. Et l’indignation est revendiquée comme saine et épargne.
J’ai d’abord trouvé la libération que tout ce qui se déroule est cruellement dénoncé, de l’inégalité des relations de genre à la dépersonnalisation des services publics, en passant par des abus politiques ou des écoles de pensée (ah, wokisme! Soudis aux droitiers!). Sans oublier les misères de la vie quotidienne, tout d’abord les nids de pule et travaille dans les rues!
Les raisons des gémissements ont d’abord été exacerbées par les bouleversements de la pandémie, qui nous a lâchés. Aujourd’hui, ils sont amenés au sommet, au point d’affaiblir la démocratie pour céder la place aux extrêmes.
Le dernier indice démocratique mondial, que le magazine The Economist Habiller chaque année, révèle qu’en 2024, seuls 25 pays pourraient être considérés comme des “démocraties complètes”. Le Canada fait partie de cette courte liste, à 14 anse Rank, mais les États-Unis ne sont pas là, relégués au statut de “démocratie imparfaite” pendant quelques années. Et leur positionnement ne s’améliorera pas, compte tenu des multiples glissement sous La nouvelle présidence de Donald Trump!
En fait, parmi les 167 pays étudiés, 130 ont vu leur indice démocratique se détériorer ou rester pauvre en 2024. Et plus d’un tiers de la population mondiale vit carrément sous un régime autoritaire. C’est effrayant et nous voulons que les peuples de ces pays aient la force de se révolter.
Mais ici, il me semble de plus en plus que nos “révoltes” sont vides. Des malheurs jeunes et vieux sont souvent mis sur le même pied. Et je trouve aussi épuisant que futile la frustration permanente qui se manifeste en public comme en privé.
Sous le couvert de l’authenticité, tout le monde se sent autorisé à exposer ses opinions sans nuances ni gants blancs. Emmenez-moi comme je suis!
Loin de l’hypocrisie qui est accusée, le vernis de politesse a mieux servi l’humanité que l’insolence et les mots bruts.
Il suffit de voir le “” gentillesse »» que les chroniqueurs sont échangés par des médias interposés ou les clans qui se envoient à pied (c’est un euphémisme!) Sur Facebook. Cela m’a parfois fait sourire; Aujourd’hui, ça me fatigue.
La colère incessante a un effet destructrice sur l’ensemble de la société: il sape l’espoir dans un monde meilleur. Parce qu’aucune avancée démocratique n’est possible sans la bienveillance collective.
Même si cela peut arriver que je partage les points de vue exprimés, maintenant j’abandonne dès qu’il y a un excès: c’est devenu pour moi un critère de non-lecture, de non-écoute ou de désabonnement. Il existe encore un moyen de montrer des idées fortes sans s’enfoncer dans des généralisations ou des attaques scandaleuses ad hominem.
En fait, plus notre monde agite, plus je veux de la bienveillance, à la fois dans l’espace public comme dans les interactions quotidiennes, où elle est faite. De moins en moins de chauffeurs de bus réagissent à mon bonjour lorsque je l’escalade, l’empathie du personnel n’est plus garantie dans le système hospitalier ou dans les magasins, et l’impatience s’est développée sur les routes.
En politique, l’agressivité est une blessure. Il serait tout simplement déplorable s’ils n’étaient que des échanges de niveau bas auxquels les élus s’engagent trop souvent. Cependant, la situation est plus grave lorsque les citoyens crachent leur mépris à leurs représentants ou les menacent.
Mais ce qui est pire à mes yeux, c’est que la colère incessante a un effet destructrice sur l’ensemble de la société: il sape l’espoir dans un monde meilleur. Parce qu’aucune avancée démocratique n’est possible sans la bienveillance collective.
Dans le rapport de 2025 que l’ONU a publié à l’occasion de la Journée internationale du bonheur (que l’organisation a créée en 2012, car le bonheur est également un problème politique), un chapitre traite du populisme. Nous voyons que, quelles que soient les classes sociales, c’est l’insatisfaction personnelle des personnes qui nourrissent les extrêmes. Mais plus un pays a des programmes sociaux, plus la population aura confiance dans l’État, ce qui pariera en retour sur ces programmes pour apaiser les insatisfactions.
Ce n’est donc pas un hasard si les pays scandinaves arrivent au sommet des graphiques mondiaux de la démocratie et du bien-être. De même, si le Québec était un pays, ce serait dans les champions de vivre ensemble en raison de programmes qui nous distinguent en Amérique du Nord.
C’est pourquoi nous devons nous soucier de les voir s’effondrer. Mais je préfère le faire en faisant progresser les arguments logiques plutôt qu’à lancer des cris élevés. Parce que la colère est vouée à sortir, et la sagesse de durer.