Une étude publiée dans “The Lancet Child & Adolescent Health” confirme l’efficacité du Beyfortus pour prévenir les infections graves causées par la bronchiolite chez les nourrissons.
Il s’agit d’un traitement innovant. Une vaste étude publiée ce vendredi 2 mai confirme que le Beyfortus, qui est destiné à immuniser les bébés contre le virus principal derrière la bronchiolite, est très efficace pour prévenir les infections graves par le virus respiratoire syncytial (VR) chez les nourrissons.
Si des études nationales avaient déjà conclu que ce traitement avait des hospitalisations limitées pour bébés, qui dévoilé dans la santé de Lancet Child & Adolescent donne le panorama le plus solide de l’état de connaissance.
La bronchiolite, qui provoque des difficultés respiratoires, en particulier aux bébés au cours des six premiers mois de leur vie, est généralement sans gravité. Cependant, cela peut parfois conduire à des passes d’urgence et à des hospitalisations.
Études dans cinq pays
Le Beyfortus fait partie d’une série de traitements innovants qui visent à prévenir ou à limiter l’infection par le virus principal derrière cette maladie. Nirsevimab, le nom de la molécule, n’est pas un vaccin même s’il est injectable, mais un traitement préventif empêchant le virus d’infecter le corps.
Après des essais cliniques réussis, cet anticorps monoclonal – développé par Sanofi en partenariat avec l’astrazeneca britannique – a été approuvé par plusieurs organismes de réglementation en 2023 puis mis à disposition dans certains pays à revenu élevé.
Selon la méta-analyse, publiée vendredi 27 études réalisées au cours de la saison VRS 2023-2024 dans cinq pays (France, Italie, Luxembourg, Espagne, États-Unis), le Nirsevimab réduit en moyenne 83% du risque d’hospitalisation due à l’infection par les principaux mois de la bronchiolite, moins de 81% et des soins intensifs et 75% inférieurs dans les enfants Bronchilitis, moins de 12 mois.
Cette immunisation semblait plus efficace pour empêcher l’hospitalisation des nourrissons sur 3 mois (81%) que ceux de 3 mois ou moins (76%), ont observé ses auteurs.
Efficacité variable en fonction du pays
L’efficacité du norrois sur la réduction des hospitalisations liées à la bronchiolite, cependant, semblait variable en fonction du pays, plus élevée aux États-Unis (93%) qu’en Espagne (83%) et en France (76%).
Explication possible, selon les chercheurs: une proportion plus élevée de nourrissons à haut risque d’infection grave a reçu ce traitement aux États-Unis, où cette catégorie était une priorité au cours de la saison de bronchiolite 2023-2024 en raison d’un approvisionnement limité à Beyfortus. Il faudrait plus de recherches pour vérifier cette hypothèse.
Cette méta-analyse a des limites, reconnaît ses auteurs. Les études prises en compte étaient observationnelles, ce qui peut conduire à des biais liés aux problèmes de santé sous-jacents, au statut socio-économique ou aux différences régionales dans l’accès aux soins.