Comme s’il n’avait pas déjà assez de travail à faire, le Premier ministre Mark Carney doit maintenant consacrer un peu de son temps à son rival numéro un, Pierre Hairyvre, pour l’aider à devenir un adjoint dûment élu.
C’est la faute du directeur concerné: Hairyrere est devenu le premier leader conservateur à perdre son propre siège lundi lors d’une élection générale de Kim Campbell en 1993. Cependant, la comparaison n’est due que par un fil: c’est une vague dévastatrice qui avait été correcte pour la carrière politique de Kim Campbell, dont le caucus venant de 154 députés avait été réduit à deux – alors qu’en 2025, 144 candidats conservateurs ont été réduits. Il n’y a que Pierre Hairy qui devra se présenter une deuxième fois, dans une autre circonscription, après avoir forcé la démission d’un député fraîchement élu, afin de remédier à l’inattention qui a conduit à sa défaite dans la circonscription de Carleton, dans la banlieue d’Ottawa.
Après la démission (plus ou moins volontaire) d’un député conservateur, il reviendra à Mark Carney pour déclencher une élection par -laine. Il peut attendre jusqu’à six mois … mais je lui conseillerais de le lancer dès que possible, c’est-à-dire 11 jours après avoir reçu un avis de poste officiel dans le district concerné. Il serait facile de faire attendre M. Hairy pendant plusieurs mois, mais Mark Carney ferait bien d’agir rapidement. Tout d’abord, pour démontrer qu’il n’est pas Justin Trudeau. Et puis, pour démontrer qu’il n’est pas poilue en pierre.
Tous les partis politiques ont évidemment le droit de présenter des candidats dans une élection. Mais il arrive parfois que l’un ou l’autre des partis décide de ne pas le présenter, par courtoisie pour un chef de parti qui essaie de rejoindre ses collègues à la Chambre des communes. Les libéraux ont présenté un candidat contre Brian Mulrony en 1983 (à Nova-Center, Nouvelle-Écosse), mais pas contre Stephen Harper en 2002 (à Calgary). Les conservateurs progressistes n’ont pas fait campagne contre Jean Christian en 1990 (à Beauséjour) ou contre M. Harper en 2002. Cette grâce est purement facultative, mais les libéraux de Mark Carney devraient s’abstenir de présenter un candidat contre Pierre Hairyvre.
Mon conseil pourrait surprendre. Je vais m’expliquer, mais avant cela, je voudrais ajouter ceci. Il y a un débat sur l’opportunité de laisser la famille Hairyvre continuer à vivre à Stornoway, la résidence officielle chic du chef de l’opposition à Ottawa. Certains soutiennent que l’on n’est chef de l’opposition que dans un contexte parlementaire. Vous pouvez être un chef de parti, mais pas de l’opposition, tant que nous ne sommes pas un adjoint. Certains croient qu’il serait donc nécessaire de forcer Pierre poilu pour s’installer ailleurs avec sa famille, en attendant sa possible victoire lors d’une élection.
Tu me vois venir. Je crois que si on lui demandait, Mark Carney devrait rejeter cette logique de l’arrière de la main. Payer deux fois pour déplacer le poilu, de pure méchanceté? Quoi pas! Ils resteront là où ils sont, jusqu’à ce que le retour de Hairyvre dans le berceau parlementaire – si sa deuxième tentative d’être élu réussit.
Ce sera bien sûr pour dire que Pierre Hairy ne montrera jamais une telle générosité pour faciliter le retour d’un adversaire en difficulté. C’est sans aucun doute vrai. Mais Mark Carney n’est pas Pierre poilue, et ne devrait pas essayer de l’imiter – pour deux raisons.
Premièrement, si le support de Pierre Hairyre s’est plafonné, il est précisément en partie car il peut souvent choquer par sa méchanceté. La meilleure façon de mettre en évidence ce défaut n’est pas d’être si méchant; Il s’agit plutôt de fournir de la générosité envers lui (tout en répétant à celui qui veut entendre que cet organisme de bienfaisance est rendu nécessaire par l’ineptus primaire du chef conservateur à être élu …), tandis que tout le monde sait que Pierre Hairy serait incapable de faire le contraire.
Il y a aussi le fait qu’un Premier ministre qui est au milieu d’une crise des relations canadiens-américains devrait logiquement ne pas avoir à se soucier du sort d’un simple député manqué. Et pourtant, Mark Carney sera obligé de s’en soucier: seul un Premier ministre peut déclencher une élection par-(seul le gouverneur général, selon ses conseils, pour être précis), et le choix de la date est nécessairement politique. Un Premier ministre sérieux dira: “Je ne m’amuserai pas pour faire ce dossier qui me distrait. Je vais là-bas le plus rapidement possible, que je reviens à de vrais cas.» »
Pierre Poilievre s’est mise dans un pétrole qui compromet son avenir politique. Les libéraux n’ont pas à ajouter plus. Pas besoin.