Adjoint libéral au Québec de 2007 à 2022, Christine St-Pierre a été ministre de la Culture, des Communications et de l’état des femmes, ainsi que le ministre des Relations internationales et La Francophonie. Journaliste à Radio-Canada de 1976 à 2007, elle a été parlementaire à Québec et à Ottawa, puis correspondante à Washington.
Le temps est épuisé pour le Québec Liberal Party (PLQ): il n’y a qu’un peu plus d’un an avant le début des prochaines élections générales. Il y a à peine un mois et demi, le PLQ n’a obtenu que le maigre 8% des votes de l’élection de la partie du district de Terrebonne. Et le partiel qui devra se tenir bientôt à Arthabaska prévoit une bataille ramenée entre le Parti conservateur (PCQ), le Parti Québécois (PQ) et la Coalition Avenir Québec (CAQ) – mais rien pour le PLQ, qui confirme que les libéraux ne sont pas sur l’écran radar des électeurs.
Malheureusement, la course des parties, lancée officiellement le 13 janvier, commence à peine à attirer l’attention, malgré le fait que cinq candidats ont levé la main.
Le nouveau chef (qui sera choisi le 14 juin) trouvera rapidement la recette pour convaincre ceux qui ont déserté le PLQ au CAQ pour rentrer chez eux – et surtout trouver comment élargir le vote au-delà de la région de Montréal.
Le soutien de la députée Marwah Rizqy, le plus à l’esprit du caucus, et de son mari Greg Kelley (une voix importante de la communauté anglaise) au candidat Pablo Rodriguez a eu l’effet d’un électrochoc.
Dans les camps des autres principaux candidats, Karl Blackburn et Charles Billion, c’était la déception – d’autant plus que nous pouvons voir que la plupart du caucus (très Montréal) du PLQ a organisé derrière un candidat associé à Montréal, lorsque nous parlons beaucoup de la nécessité d’obtenir le PLQ de Montréal…
Mais, soutient ou non, rien n’a encore été joué: il s’agit d’un vote préférentiel (chaque électeur comptera les candidats par ordre de préférence), qui devient souvent une boîte avec des surprises lorsque personne n’obtient la majorité au premier tour.
Quelque 500 personnes avaient déménagé à Laval le 3 mai pour le tout premier débat des candidats, et environ 1 000 autres ont écouté les échanges en ligne. Je me suis rencontré sur les lieux de militants enthousiastes et pressé de se battre avec le CAQ et la PQ. Le débat lui-même n’a pas fait de vagues et n’a pas remporté de gagnant.
Pablo Rodriguez, considéré comme le chef, n’a pas été démantelé par les attaques contre lui. Charles Billion, un néophyte politique, surpris par sa facilité. Karl Blackburn a réussi à exploiter sa maîtrise des fichiers économiques et l’importance des régions. Quant aux deux autres candidats, Marc Bélanger et Mario Roy, inconnus jusqu’à présent, ils n’ont pas réussi à se tenir avantageusement.
Le président du parti, Rafael Ferraro, a déclaré qu’il était heureux de voir autant de gens là-bas. Parce que jusqu’à présent, la course a été volée dans l’émission par News. Normal, lorsque les médias doivent consacrer leur à des larmes au Parti libéral du Canada, aux élections fédérales et aux attaques de Donald Trump …
Il y a également eu un soulagement dans les autorités du parti. Il n’y avait pas de dérapage, tout s’est passé sans fausse note. Dans ce type d’exercice, nous ne sommes jamais à l’abri de la controverse.
Le débat dimanche, en anglais, a eu un degré de difficulté plus élevé: comment calmer le mécontentement parmi les anglophones (toujours choqués par le va-et-vient du parti sur la loi 96) sans plus profondément pour creuser l’écart avec les français?
Le défi plus large reste à intéresser le grand public dans le PLQ et à démontrer que la véritable solution de rechange à François Legault n’est pas le PQ. Pour le moment, le parti ne voit pas un grand enthousiasme de la population pour la course, si nous comptons sur les modestes ventes de nouvelles cartes de membre – il y aurait eu environ 5 000 personnes jusqu’à présent, et que la date limite pour devenir membre et pouvoir voter est le 9 mai.
Le PLQ est sans leader permanent depuis la défaite humiliante de 2022. Cette longue attente, recherchée par le parti avant de déclencher l’élection d’un nouveau leader, aura toujours permis de faire un examen de conscience et de confier à un Comité de consultation et de réflexion sur la reprise du parti (coprésidente par le député Madwa-Nika Cadet et l’ancien journaliste et sénateur André) Tour des régions de la région.
Déposé à l’automne 2023, le rapport Affirmer, rassembler, prospérer ont montré que le PLQ avait fait ses devoirs. Le message des militants était clair: écouter la base de données des militants et vous assumer comme des libéraux.
Mais la première recommandation de ce rapport volumineux de 80 pages – fournissant à Québec une constitution – a été mis de côté par les candidats, sous prétexte qu’il y a d’autres priorités.
C’est défendable … mais il ne devrait pas être relégué pour oublier ce que le rapport contient, ce qui constitue une véritable feuille de route. Quel est l’intérêt d’avoir pris des mois pour consulter les militants et établir des priorités si tout cela est balayé sous le tapis par des candidats qui ont des racines variables dans le parti?