Ce texte rassemble les capsules contenues dans notre newsletter politique, publiée le jeudi à 17h00, vous trouverez un aperçu de quatre points sur les événements politiques de la semaine. Vous pouvez vous abonner ici.
Le Parti Québécois a promis pendant des mois de concentrer la campagne électorale de 2026 autour d’un problème qui est défini comme un projet social: l’indépendance du Québec. Mais il y aura non seulement de grandes considérations, évidemment. Le PQ tient également à réduire le prix de l’essence, un dossier assez terrestre (et populiste) que l’idée de construire un pays …
Une enquête légère publiée dans les médias de Québecor mardi a mis la question à l’avant-garde. Selon cela, une majorité (56%) des Québécois soutiennent l’idée d’abandonner le marché du carbone pour pouvoir profiter d’une remise de 10 cents par litre à la pompe, tandis qu’un peu plus d’un quart des répondants (28%) pensent que cet outil de taxation verte doit être maintenu – le marché du carbone finance le fonds d’électrification et de changement climatique, auparavant le fonds vert.
À l’Assemblée nationale, toutes les parties sont pour l’entretien du marché du carbone. Le système fonctionne bien … mais il a pour effet d’augmenter le prix de la pompe et de faire en sorte que l’essence coûte actuellement plus cher au Québec que dans le Canada. Au moins en comparution, a rappelé à juste titre le ministre des Finances, Eric Girard: L’abandon de la taxe sur le carbone par le gouvernement fédéral a baissé les prix dans les autres provinces, mais il ne faut pas oublier que les citoyens n’auront plus droit aux chèques de livraison du gouvernement fédéral. En d’autres termes, il y a une économie à la pompe, mais pas dans le portefeuille.
Sans toucher le marché du carbone, le PQ a donc demandé au gouvernement d’harmoniser le prix de l’essence au Québec avec les prix dans d’autres provinces dans un mois, une mesure qui pourrait coûter 1,5 à 1,9 milliard par an, ce dans le contexte budgétaire que nous connaissons.
La proposition a été immédiatement rejetée par le gouvernement. Une telle baisse serait “incohérente avec les objectifs de la lutte contre le changement climatique”, a déclaré Eric Girard, qui préconise d’autres moyens de réduire le fardeau fiscal des citoyens.
Le Premier ministre Legault, il a noté que, dans ce cas, le PQ tentait de faire la queue avec le parti conservateur d’Eric Duhaime: il y a une élection à venir à Arthabaska, a-t-il rappelé. Une façon assez lucide d’expliquer pourquoi le PQ veut exploiter la question du prix de l’essence.
La figure
542 milliards
Le président du projet des États-Unis pour créer un «dôme d’or» – un système de défense anti-missile, dans un langage moins flashy pour protéger le continent nord-américain pourrait coûter jusqu’à 542 milliards, selon une évaluation d’une agence non partisane du Congrès américain. Donald Trump évoque un coût d’environ 175 milliards, une facture qu’il aimerait en partie partager avec le Canada, ce qui a montré un certain intérêt pour le projet. Le Premier ministre Mark Carney a déclaré mercredi qu’il pensait à toutes les options pour mieux protéger le Canada… y compris celle de Rider seul. Disons donc que tout reste embryonnaire à ce stade.
La citation du jour
“Il s’est excusé. Alors, j’accepte ses excuses et nous tournons la page.” “
-Prime le ministre François Legault, à propos de son adjoint Daniel Bernard, qui avait critiqué le peu d’intérêt de son propre gouvernement envers Abitibi-Témiscamingue.
Le Baromêtre
👍 Vers le haut
La réaction très enthousiaste des principaux acteurs culturels après le dépôt du projet de loi 109, qui obligerait les plateformes numériques à promouvoir la découverte de contenu culturel français, montre à quel point ce jeu législatif est attendu – et nécessaire. Le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, travaille sur ce dossier depuis deux ans et vient de terminer une proposition qui semble être un consensus au Québec. L’idée n’est pas d’imposer du contenu audio ou visuel à quiconque, mais pour s’assurer que le contenu français (nous visons non seulement les productions québécois, mais tout ce qui vient de la francophonie) sera mis en évidence sur les différentes plates-formes. De nombreux éléments restent à spécifier – l’ambition des quotas qui seront taxés, par exemple. Sur le fond, cependant, le projet de loi offre des moyens concrètes pour résoudre un problème inquiétant, le fait que le contenu culturel français est noyé dans un univers numérique où l’anglais écrase tout. C’est certainement un pas dans la bonne direction.
👎 Déclinant
Par définition, un rapport du Verifier General met toujours en évidence les défauts et les problèmes dans ce qu’on appellera “le système”. Ce jeudi déposé est néanmoins choquant à plusieurs égards: près de la moitié des Québécois vivent dans une municipalité qui n’a pas accès à un premier service intimé, souligne le VG. Dans les secteurs où ces premiers répondants ne sont pas présents, 45% des ambulanciers paramédicaux pour un appel “très urgent” mettent plus de 10 minutes pour arriver – le seuil à partir duquel les chances de survie d’une personne dans l’arrestation cardiorésiviale deviennent presque nulles. Le VG note également (entre autres) que les ambulanciers paramédicaux passent plus de la moitié de leur intervention pour attendre les urgences que le personnel s’occupe du patient. Québec pense que les choses se sont récemment améliorées, mais les résultats restent inquiétants.