
Les États-Unis commémorent le dimanche 25 mai, la mort du George Floyd afro-américain, tué il y a cinq ans par un policier blanc, un événement qui avait déclenché de fortes mobilisations populaires. L’arrestation et le meurtre de George Floyd le 25 mai 2020 à Minneapolis (Minnesota) avaient donné une nouvelle ampleur au mouvement Black Lives Matter (BLM), qui espérait régler les questions du racisme profondément enracinées aux États-Unis, de la violence policière à l’inégalité systémique.
Mais depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, en janvier, son gouvernement a supprimé les enquêtes sur les droits civiques et a mis un frein à des initiatives d’embauche en faveur de la diversité. Mercredi, le ministère de la Justice a annoncé l’abandon de la procédure judiciaire contre la police de Minneapolis et de Louisville, accusée de violence après les morts d’Afro-Américains qui avaient secoué le pays en 2020.
Dans le même temps, BLM ne bénéficie plus du soutien dont il a à l’origine profité lors de grandes manifestations, qui s’étaient propagées dans tout le pays, aux portes de la Maison Blanche, où Donald Trump a terminé son premier mandat. Le mouvement a perdu la vigueur et son bilan reste mélangé.

Réformes de la presse
Une cérémonie de commémoration aura néanmoins lieu sur ce qui a été renommé Place George-Floyd, où cet homme de 46 ans a été étouffé par le policier Derek Chauvin, qui avait longuement appuyé son genou sur le cou de la victime lors d’une arrestation musculaire, provoquant sa mort.
Petits carrefour dans un quartier résidentiel de cette ville au nord des États-Unis, l’endroit est couvert d’œuvres d’art de protestation, y compris une peinture murale violette sur laquelle nous pouvons lire: “Vous avez changé le monde, George”. Ce message optimiste peint en 2020 est aujourd’hui en contradiction avec un président dont les alliés les plus extrémistes ont suggéré qu’il Gracie Derek Chauvin, reconnu coupable du meurtre de George Floyd et condamné à plus de vingt-deux ans de prison. Certains experts pensent que la réélection de M. Trump était en partie un contrecoup de l’activisme de BLM, dont les manifestations se sont transformées en émeute dans certaines villes.
Vendredi, les membres de la famille de George Floyd ont déclaré vendredi à la France-Presse (AFP) à Minneapolis qu’ils voulaient que les gens continuent de faire pression pour les réformes malgré le climat politique hostile.
“Nous n’avons pas besoin d’un décret pour nous dire que les vies noires comptent”dit sa tante, Angela Harrelson, portant un t-shirt sombre représentant le visage de George Floyd. Pour Paris Stevens, un cousin de Floyd, “Personne ne peut nous faire silence”.
Les parents de George Floyd, ainsi que cinquante autres personnes, ont observé une minute de silence vendredi après-midi avant de poser des roses jaunes sur le bord de la route où l’arrestation mortelle de Floyd a été filmée avant d’être diffusée dans le monde entier.