La Junta birmane a annoncé qu’elle avait prolongé une trêve post-seconde jusqu’au 30 juin le samedi 31 mai, qui avait expiré vendredi et qu’elle a été accusée de violer régulièrement en dirigeant des frappes aériennes contre les rebelles. Les services de communication Junta ont déclaré que cette expansion du cessez-le-feu devrait permettre “Faciliter les activités de réhabilitation et de reconstruction dans les zones touchées par le tremblement de terre”.
La junte avait annoncé la suspension des combats entre différents groupes rebelles, pour faciliter l’aide et la reconstruction après le tremblement de terre du 28 mars, qui a fait près de 3 800 morts et a laissé des dizaines de milliers de sans-abri.
Mais les observateurs de conflit affirment que les combats se poursuivent malgré la trêve. Ils spécifient également que la junte s’est tournée vers une augmentation des bombardements avec des avions de chasse fournis par la Russie pour repousser les rebelles.
Élections d’ici janvier, selon la junte
L’extension de la trêve doit également permettre, selon les autorités militaires, de tenir “Une élection démocratique multipartite, libre et équitable”Selon le communiqué de presse. Les élections doivent être tenues d’ici janvier, selon la junte. Ce serait alors les premiers sondages de ce pays ravagés par la guerre depuis que l’armée a fait un coup d’État en 2021. Dans le communiqué de presse, la junte a également averti qu’elle riposterait contre toute offensive de ses adversaires.
Le 25 mai, le ministre des Affaires étrangères malaisiens, Mohamad Hasan, avait proposé devant ses homologues dans le bloc d’Asie du Sud-Est (ANASE), rassemblé lundi au Kuala Lumpur, de “Étendre et étendre le cessez-le-feu au-delà des zones actuellement affectées”.
L’armée birmane a pris le pouvoir en février 2021, sans preuve de fraude électorale massive lors des élections de 2020, a été largement remportée par la Ligue nationale pour la démocratie d’Aung San Suu Kyi, vainqueur du prix Nobel.
La junte a ensuite lancé une répression sanglante contre toute dissidence et, tandis que les combats ont ravagé une grande partie du pays, elle a reporté à plusieurs reprises les élections jugées par ses adversaires impossibles de se tenir libres et équitables.