L’ancien ministre de la Santé a révélé ce mardi 3 juin, ayant un cancer le mardi 3 juin, appelant le gouvernement à ne pas réduire les budgets de recherche sur cette maladie. En évoquant son cas personnel, il souhaite “prendre le risque d’immeuble” pour mieux alerter la nécessité de développer des politiques publiques.
“Une période d’incertitudes comme vivent des centaines de milliers de nos compatriotes. L’ancien ministre de la Santé, qui est devenu adjoint, Aurélien Rousseau fournit des détails sur son cancer ce mercredi 4 juin, après avoir révélé la veille à l’Assemblée nationale qu’il a été affecté par cette maladie.
“Je suis très bien traité, j’admire encore plus la fonction publique de l’hôpital que je l’admirais. Les choses se sont bien déroulées dans l’opération, mais elle est toujours sous surveillance étroite”, a-t-il déclaré sur la France 2, sans donner la nature exacte de son cancer.
L’essentiel est ailleurs pour celui qui avait quitté le gouvernement en décembre 2023 afin de marquer son désaccord avec la loi sur l’immigration, avant d’être élu dans les Yvelines sous les couleurs de la place publique, le parti de Raphaël Glucksmann, lors des dernières élections législatives.
“Nous avons besoin de plus de données”
Il s’agit d’alerter la nécessité de continuer à développer des politiques publiques dans la recherche sur le cancer, conformément à votre intervention à l’Assemblée mardi. “Nous avons besoin de plus de données, de plus d’éléments, nous devons faire la lumière sur la lumière de la science, sinon c’est la bougie scintillante des conspirateurs qui remporte la partie”, soutient-il.
En ce sens, l’ancien directeur du cabinet d’Élisabeth Borne soutient un projet de loi visant à mettre en place un registre national du cancer, insistant sur la nécessité de savoir “où chercher” afin de “mener des politiques publiques”.
Depuis l’Assemblée nationale, il a demandé mardi au gouvernement de “entreprendre que la recherche sur le cancer n’a été victime d’une réduction du budget au cours des prochains mois”.
Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a alors assuré qu’il n’y avait “aucune intention de limiter la recherche sur le cancer” budgétaire et défendu la prévention. En outre, il a déclaré que tous les groupes politiques étaient favorables à l’enregistrement à l’ordre du jour du registre du cancer “pour avoir plus de données sur le déterminisme”.
“Risque d’immoratif”
S’il prétend avoir mentionné son cancer “sans avoir beaucoup réfléchi” à son intervention au préalable, Aurélien Rousseau souligne l’importance de son discours:
“Nous sommes à l’assemblée, nous parlons de sujets qui ne sont pas si loin de la vie des gens, et d’autre part, le cancer est de la solitude. C’est un sujet très intime et en même temps, c’est 4 millions de personnes qui en souffrent, c’est 400 000 cas de nouveaux cas par an. Peut-être qu’il est nécessaire de prendre ce risque d’immodité, car cet intime est fondamentalement très politique, c’est une politique publique qui doit être comptabilisée.”
Le fonctionnaire élu précise également qu’il avait informé son groupe parlementaire, celui du PS, de son cancer, ainsi que le président de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet. Ce dernier avait elle-même révélé au début de l’année après avoir reçu un diagnostic de cancer du sein il y a trois ans. Elle est maintenant guéri.