Dans le parking souterrain de l’hôtel Château Laurier Québec, certains clients seront bientôt surpris de se garer à côté de la toute nouvelle serre des champignons. “Nous recherchions un moyen d’améliorer un espace humide et sombre”, explique Corinne LaFrance-Girard, responsable des projets spéciaux, qui espère fournir le service de banquet de bœufs.
Cette serre, qui occupera deux places de stationnement, est l’une des idées les plus originales du programme Recyc-Québec “voyageant différemment grâce à l’économie circulaire”, qui visait à la présenter dans 13 hôtels, motels et auberges de 10 régions de la province. “L’économie circulaire est bien plus que le recyclage”, explique Hélène Gervais, conseillère en environnement de Recyc-Québec et qui a dirigé ce projet pilote de deux ans. Ce modèle économique remet la façon de consommer en réduisant la quantité de ressources utilisées, en optimisant celles déjà en circulation et en les valorisant à la fin de leur durée de vie utile.
Recyc-Québec et le ministère du Tourisme ont désormais l’intention d’utiliser les initiatives les plus inspirantes mises en place pendant le projet pilote pour encourager 1 800 établissements d’hébergement du Québec à faire de même. Parce que cette industrie est vorace dans les ressources et l’énergie, et produit beaucoup de déchets.
Pour mener à bien le projet, Recyc-Québec a attribué à Stratzer, une société de conseil à Montréal spécialisée dans l’économie circulaire, qui a établi le diagnostic et le plan d’action, a assuré la formation, le soutien et le suivi et a écrit le rapport final pour chaque établissement.
C’était le premier réduire Déchets: À l’Auberge du Lac Taureau, à Lanaudière, nous avons complètement éliminé non seulement les milliers de bouteilles d’eau, mais aussi tous les petits emballages de lait, de sucre et de condiments à utilisation unique. L’approche vise également réutilisation Objets: À l’hôtel Château Laurier Québec, les vieilles housses de couette sont transformées en sacs à linge et poches pour le sèche-cheveux.
Chaque établissement y est allé en fonction de leurs priorités et préférences. À l’hôtel & Spa Le Germain Charlevoix, les pantoufles lavables remplacent désormais 25 000 paires jetables qui partaient pour la poubelle chaque année. Chez les Laurentes, l’hôtel Spa Excelsior collectionne l’eau de pluie pour sa piscine et son spa. Le magnifique manoir de plage, à Gaspésie, a planté un verger qui le fournira dans des confitures dans les trois à cinq ans. Et l’hôtel Centre-Ville de Montmagny est allé à zéro papier.
Le programme a apporté des solutions originales à des coutumes très ancrées dans la restauration, comme le décongeler les aliments en versant un filet d’eau. À l’Auberge du Lac Taureau, la cuisine a un système de défaut des bassins. 427 000 litres d’eau potable sont ainsi sauvés – l’équivalent de 10 piscines familiales – chaque année.
En tant que «voyager différemment grâce à l’économie circulaire» est une vitrine pour toute l’industrie du tourisme du Québec, le programme se termine actuellement par la conception de vidéos de formation pour le personnel et les feuilles consultatives des hôteliers. Selon Hélène Gervais, il s’agit d’aller au-delà des apparences et de “verdager publicitaire” pour établir des mesures qui changent le jeu à long terme.
Selon Yves Pineault, coordinatrice de la clientèle à l’Auberge du Lac Taureau, ce développement est nécessaire, car les clients choisissent de plus en plus leur logement en fonction des évaluations en ligne d’autres clients et de nouvelles certifications internationales axées sur le développement durable, une telle clé verte verte ou mondiale. “Il était impératif que nous nous positionnions là-dedans”, a-t-il déclaré. Cela influence beaucoup les jeunes. »»