La pénurie de médicaments psychotropes en France depuis le début de janvier connaît “certaines améliorations” mais “reste fragile”, selon l’Agence de la drogue, ce mardi 10 juin.
L’offre de médicaments psychotropes en France “reste fragile sur le terrain malgré certaines améliorations”, comme pour le lithium, a déclaré le mardi 10 juin, l’agence médicamenteuse, qui a insisté sur ses “nombreuses actions” pour permettre la continuité de plusieurs traitements utilisés en santé mentale.
Cette observation fait suite à une quatrième réunion le 5 juin, avec des représentants des professionnels de la santé, des patients et de la chaîne de médicaments.
Quinze tensions et ruptures de stock
Alors que la santé mentale est “une grande cause nationale” en 2025, une quinzaine de tensions d’approvisionnement et de bourse en médicaments psychotropes ont été signalées par la National Medicines Safety Agency (ANSM) depuis le début de janvier.
Après la quétiapine – neuroleptique souvent prescrite pour traiter la schizophrénie, la bipolarité et certaines dépressions -, les tensions de l’alimentation ont touché les sels de teralithy – lithium contre la bipolarité – ou les antidépresseurs actuels, la sertraline et la venlaxafine.
Pour la quétiapine, la date de réduction des médicaments de libération prolongée est restée, le 10 juin, “inconnue” pour des doses de 300 et 400 mg, mais la couverture des besoins habituels dans 50 mg a été “assuré”, selon l’ANSM.
Pour Teralithe, comme pour la Setaline (Zoloft et les génériques), une livraison disponible en juin est prévue par les laboratoires, sachant que ces prévisions “n’incluent pas le temps de disposition pour les patients en pharmacie (3 à 4 semaines)”, a déclaré l’agence, entre autres.
Restrictions sur les prescriptions, l’émission unitaire, etc.
Depuis plusieurs mois, a martelé l’ANSM, de nombreuses mesures ont été prises: interdiction des exportations, importations, restrictions des ordonnances, livraison à la tablette, préparations magistrales en pharmacies, recommandations pour les soignants et les patients, etc.
Et “le travail substantiel s’engage avec les représentants des professionnels de la santé et des associations de patients pour analyser l’offre thérapeutique dans le domaine de la santé mentale, dans le but d’identifier les vulnérabilités (diversité des formes Gallene disponibles, des alternatives par indications) et des moyens de réponse”, selon son communiqué de presse.
L’objectif est également de prendre les mesures nécessaires pour améliorer l’offre nationale des médicaments psychotropes (adaptation du conditionnement, identification de nouveaux acteurs, diversification des chaînes d’approvisionnement et opérateurs), a ajouté l’agence.
Les pénuries de médicaments en France ont depuis plusieurs années diverses causes, notamment la délocalisation et un système de fixation des prix, jugés insuffisamment rémunératifs par l’industrie pharmaceutique.