À 18 h 35, à la 50 rue de Varenne, des chaises pliantes supplémentaires ont dû être ajoutées à la salle déjà remplie de l’Institut culturel italien de Paris (ICIP). Le mercredi 21 mai, 250 personnes se sont rassemblées pour le lancement français du livre La vitta des formes (La vie des formes), co-écrit par la créatrice de mode Alessandro Michele, 52 Crowd: La convergence de deux disciplines qui avaient rarement croisé les chemins jusqu’à présent.
Alors que la sociologie a considéré les vêtements comme un marqueur de génération, de société, de statut ou de sexe, la mode est restée largement absente du monde des idées ou de la culture. À la maison d’édition française Flammarion, ils disent même que “le sujet est encore nouveau dans la philosophie”. Lors de la signature du livre qui a eu lieu à l’Hôtel Des Beaux-Arts, Coccia – qui, dans les travaux précédents, avait déjà élargi le champ philosophique aux plantes, à la maison et même aux anges – offrait une explication profondément ancrée dans la tradition et la posture.
“On n’apprend pas – sauf si vous vous spécialisez – l’histoire de la mode. Pas à l’école, pas à l’université. Personne n’enseigne l’importance de Gabrielle Chanel, qui a changé les codes en transformant un vêtement sportif, comme sa veste en tweed, en un emblème d’élégance, en réunissant deux questions simultanées:” Qu’est-ce qu’une femme? ” et “Qu’est-ce qu’un athlète?” Le résultat est qu’en 2025, si vous ne savez rien de Charles Frederick Worth, Paul Poiret, Yves Saint Laurent, Azzédine Alaïa ou Martin Margiela, c’est bien.
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