Mark Carney est en lune de miel avec des Canadiens. Pierre Hairy vit également une lune de miel … mais seulement avec la sienne. Six semaines après les élections serrées du 28 avril, une nouvelle enquête fédérale auprès de l’Institut Angus Reid (IAR) a mesuré les taux d’approbation au début du mandat de Mark Carney en tant que Premier ministre, ainsi que la note de popularité des principaux dirigeants du parti à Ottawa.
Les données IAR confirment que les électeurs canadiens ne regrettent pas le lendemain du consommateur compulsif. Ils semblent vivre sereinement avec leur choix démocratique. Tout le monde est en selle, même Pierre Hairyvre.
Ainsi, malgré la défaite de son parti aux élections générales d’avril, le chef conservateur reste extrêmement populaire auprès des électeurs favorables à son actuel.
À la question “Avez-vous une opinion mondiale favorable ou défavorable de Pierre Hairyvre, chef du Parti conservateur du Canada?” », 90% des conservateurs ont répondu qu’ils avaient une opinion favorable sur leur chef (46% très favorable, 44% favorable), contre seulement 9% qui ont une opinion défavorable – c’est une note nette de +81. Cela laisse, pour le moment, peu d’air à respirer pour les prétendants possibles pour le poste.
Mais en dehors des cercles conservateurs, Pierre Hairy suscite toujours la méfiance. Dans l’ensemble de l’électorat interrogé, 57% des répondants ont une opinion défavorable sur lui, même très défavorable dans 41% des cas. Seulement 39% ont affirmé avoir une opinion favorable, pour une note nette de –18. Selon l’IAR, ces chiffres sont similaires à ceux enregistrés à la fin de la dernière campagne électorale.
Hairy obtient un score presque neutre chez les hommes (–1), mais est soumis à une différence défavorable marquée par des femmes canadiennes, avec un taux d’évaluation net désastreux de –34 (64% défavorable, 30% favorable). De plus, dans chaque groupe d’âge, des opinions défavorables en ce qui concerne le poilu, dépasse la barre des 50%.
HairyVre aurait toujours du mal à gagner une majorité de sièges au Parlement, car en dehors de la maison de sa base électorale, peu de Canadiens trouvent plus de qualités que de défauts. Le graphique ci-dessous montre qu’il n’obtient qu’une note claire positive dans deux provinces, Alberta (+13) et Saskatchewan (+9). Et encore une fois, ces résultats sont, au mieux, tièdes pour le chef de l’opposition officielle.
Il est tout aussi difficile pour lui que la proportion de répondants «sans opinion» est inférieur à 10% dans toutes les régions, ce qui signifie que son potentiel de croissance reste limité.
Bonne première impression
Les Canadiens de presque tous les horizons semblent satisfaits de ce qu’ils ont vu de leur nouveau Premier ministre fédéral à ce jour: 57% des répondants du pays disent qu’ils approuvent son travail de chef de gouvernement, contre 29% qui le désapprouvent – un score net de +28.
Parmi les électeurs libéraux, son taux d’approbation net passe à +90 – une note presque parfaite comparable à celle de HairyVre avec la base conservatrice.
Cependant, contrairement au chef conservateur, Mark Carney est apprécié au-delà des clans partisans. Non seulement la majorité des électeurs néo-démocratiques (69%) et des Blquaïstes (65%) approuvent jusqu’à présent la performance du nouveau Premier ministre, mais ce dernier a récolté les taux nets qui dépassent la compréhension des électeurs de ces partis d’opposition: +60 avec des électeurs néo-démocratiques et +50 en Blquaistes!
Même parmi les électeurs conservateurs, 21% des répondants approuvent Mark Carney, une proportion importante, contre 63% qui en désapprouvent. Nous sommes donc des années-lumière de figures désastreuses que Justin Trudeau a régulièrement récoltée à la fin de son règne.
Et tant que Mark Carney obtient des résultats positifs dans toutes les régions du pays, à l’exception de la Saskatchewan (voir graphique ci-dessous).
Dans les provinces de l’Atlantique, Carney récolte un taux net de +38, similaire à la note +39 qu’il a obtenue au Québec. Parmi nos voisins en Ontario et en Colombie-Britannique, nous notons des taux d’approbation respectifs de +29 et +28.
Même en Alberta – où les libéraux ont récolté à peine deux sièges et perdu le suffrage par une différence de 36 points en avril – Carney a obtenu un réseau honorable de +6.
Et peut-être l’écart le plus frappant avec son rival conservateur: Carney recueille un taux d’approbation net de +41 de l’électricité canadienne.
En voyant tous ces chiffres, il est plus facile de comprendre pourquoi Mark Carney semble vouloir accélérer le rythme des grands projets à Ottawa. Les lune de miel politiques sont éphémères et le nouveau Premier ministre ne bénéficiera probablement jamais d’une telle sympathie pour le reste de son mandat.
Du côté de Pierre Poilievre, la constitution du Parti conservateur dicte qu’un chef de parti doit faire face à un vote de confiance des membres lors d’un Congrès national après une défaite électorale. Cependant, bien que Hairyvre ait laissé passer une victoire qui semblait assurée l’hiver dernier, la base de sa formation semble toujours le voir avec un bon œil, même si elle peut déjà être très dans les coulisses. C’est à suivre.
Vous pouvez consulter tous les chiffres de cette enquête de l’Institut Angus Reid ici.