
“Ils sont arrivés”, a écrit l’artiste visuel Wolfgang Tillmans en français sur son compte Instagram le 16 mai, sous-titrant une photographie montrant des camions devant le centre Pompidou à Paris. C’était un curieux ballet: depuis la mi-mars, le Musée national d’art moderne vide sa collection permanente, la dispersant parmi diverses institutions et sites de stockage lors d’une rénovation majeure du bâtiment qui devrait durer cinq ans. Pourtant, voici de nouvelles œuvres qui arrivaient, toutes par l’artiste contemporain allemand de 56 ans, qui avait été invitée par l’institution à créer l’exposition finale du Centre Pompidou avant le début des rénovations.
Du 13 juin au 22 septembre, dans les 6 000 mètres carrés de la Public Information Library (BPI), les visiteurs peuvent s’immerger dans le travail de Tillmans. Couvrant plus de trois décennies, ce corpus de travail en constante évolution est rantin avec des avenues pour la réflexion et est marqué par un engagement politique fort (pro-LGBT, pro-européen, pro-réception de réfugiés), tandis qu’au carrefour de divers genres photographiques (paysage, portrait, abstraction, documentaire).
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