
Vendredi 20 juin, le président Emmanuel Macron est attendu au Paris Air Show au Bourget et vise à faire de l’événement un tournant pour la France et la stratégie spatiale européenne. “Nous assistons à une accélération dramatique du secteur spatial” qui “est privatisé à une vitesse vertigineuse avec des projets extrêmement ambitieux, en particulier des Américains, mais aussi des joueurs chinois”. Il “devient également militarisé très, très rapidement”, a expliqué un conseiller Élysée avant le discours du président du “Paris Space Hub” – le Bourget Hall consacré entièrement au secteur. La guerre en Ukraine a mis en évidence la dépendance de l’Europe à l’égard de Starlink, le réseau de communications satellites d’Elon Musk. “L’Europe doit” agir indépendamment, ne pas dépendre de solutions externes “, a reconnu l’Élysée.
Dans ce contexte, le gouvernement a annoncé le 19 juin qu’il renforcerait la participation de l’État dans Eutelsat, l’opérateur de satellite français dont la constellation de l’orbite basse est, pour l’instant, la seule alternative européenne viable au lien d’étoile.
Pour y parvenir, l’agence de participation de l’État de France (APE, l’agence des actionnaires du gouvernement) prendra une part importante de l’augmentation du capital de 1,35 milliard d’euros d’Eutelsat; Le singe contribuera à lui seul 717 millions d’euros. Dans le même temps, il achètera la participation de 13,6% actuellement détenue par BPIFrance, portant sa participation totale à 29,9% – juste en dessous du seuil qui déclencherait une offre de rachat obligatoire pour toute la société.
Vous avez 74,78% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.