Après la réunion, le Chikungunya circule maintenant à un niveau jamais vu en France continental si tôt dans l’année.
Il n’y a jamais eu autant de cas en juin. Chikungunya circule à un niveau sans précédent si tôt dans l’année en France continentale, avec huit cas autochtones détectés pour le moment, rapportés le mercredi 25 juin dans son dernier bulletin de l’agence de santé publique, établissant un lien clair avec l’épidémie actuelle pendant plusieurs mois à Reunion.
“Ces cas autochtones, dont les premiers symptômes sont apparus entre le 27 mai et le 19 juin, sont les plus tôt identifiés en France”, a déclaré le public Santé France dans une évaluation hebdomadaire.
Un cas autochtone signifie que la contamination a eu lieu sur place et non en dehors du territoire. Cela signifie que le virus du chikungunya, qui est transmis via des piqûres de moustiques tigres, circule activement en France.
Pour le moment, huit cas autochtones ont été détectés, le tout dans le sud du pays: à Hérault, Var, Bouches-du-Rhône, Drnation, Gard et en Corse. “Une telle précocité dans la saison des activités du moustique et un tel nombre d’épisodes n’ont jamais été observés jusqu’à présent”, insiste sur la santé publique de la France.
L’agence avait déjà averti la semaine dernière que les premiers cas étaient les plus tôt identifiés en France continentale, mais, avec cette accélération, c’est cette fois encore plus affirmative sur le caractère sans précédent de cette année.
Transmission épidémique
En outre, le public Santé France France dit qu’il a établi un lien clair entre plusieurs cas qui sont apparus en France continentale et l’épidémie actuellement en cours à l’étranger à la retrouvagne, où quelque 200 000 habitants ont été contaminés depuis mars pendant une vingtaine de morts.
“Pour au moins deux cas autochtones, l’identification des cas virémiques de la réunion (est) probablement à l’origine de la transmission locale”, a indiqué l’agence.
Même si nous ne pouvons pas parler à ce stade de l’épidémie en France continentale, cette observation alimente la peur d’une transmission épidémique entre la réunion et la France. Ce risque est mentionné depuis plusieurs semaines par les autorités sanitaires.
Il est d’autant plus augmenté avec le retour du temps chaud dans la France continentale. Les températures élevées contribuent à la circulation du moustique du tigre, un phénomène accentué par le réchauffement climatique.
En plus des retrouvailles, où l’épidémie perd maintenant franchement avec l’arrivée de l’hiver du sud, une autre épidémie de Chikungunya est également en cours à Mayotte. Mais son ampleur est difficile à déterminer, les autorités jugent que le nombre de cas déclarés est probablement inférieur à la réalité.