L’auteur est urgent. Professeur un titulaire à l’Université de Montréal, il enseigne, a participé à la recherche en médecine d’urgence et intervient fréquemment sur les problèmes de santé.
La pratique de la médecine n’est pas facile, Un plus fort en première ligne. Mais cela ne justifie pas la suppression des plus grands patients. De cet angle, le retrait d’un nombre croissant de médecins de la couverture publique représente une dérive regrettable.
La question n’est pas nouvelle, elle se manifeste depuis longtemps, avant même l’arrivée de l’assurance maladie au début des années 1970. Il témoigne autant qu’au moment de cette tension permanente entre une vision indépendante et libérale de la profession et que L’OMS considère les médecins comme des acteurs essentiels à remplir pleinement la mission de soins populaire.
En 2025, plus de 800 médecins étaient – le double d’il y a sept ans! – qui ne participe plus à la couverture publique, dans une période où notre système de santé en difficulté devrait appeler à leur mobilisation plutôt qu’à ce type de désertion. Il est temps d’agir face à une érosion indéniable comme celle des côtes du gaspérissement.
Peu importe que les cliniciens décident d’abandonner leurs responsabilités au nom d’une petite liberté de pratique illusoire, pour des raisons personnelles ou en raison de désaccords avec la façon dont l’État gère le réseau, le message envoyé reste dérangeant: si le système ne leur convient pas, les médecins le laisseront tomber.
En échange d’une couverture universelle, d’un financement collectif, d’une reconnaissance professionnelle bien établie et d’un revenu plus que appréciable, les médecins doivent répondre aux besoins des plus malades
C’est une position difficile à défendre, car l’obligation éthique de répondre surtout aux besoins des patients se transforme alors en une pratique orientée selon les moyens, même une simple satisfaction professionnelle. Et même si la médecine est basée sur une relation de confiance, en quelque sorte privée, entre deux personnes, elle ne constitue jamais une relation comme les autres, surtout lorsqu’elle est exercée dans une société qui a choisi de le consacrer – ce n’est pas un détail – une grande partie de ses ressources.
Parce que le contrat social est clair: en échange d’une couverture universelle, d’un financement collectif, d’une reconnaissance professionnelle bien établie et d’un revenu plus que appréciable, les médecins sont – devraient l’être! – Bethked surtout aux besoins des plus malades, dont la gravité de la situation est également inversement proportionnelle à leurs moyens.
Rappeler ce principe ne signifie pas que les médecins doivent se taire et abandonner leurs récriminations, généralement appropriés, en ce qui concerne la pauvre organisation des soins de santé. L’État fait régulièrement défaut de ses fonctions, restreignant l’accès aux soins, en imposant des contraintes mal adaptées ou en établissant des indicateurs de performance douteux.
Cette lourdeur des structures administratives, une logique souvent un peu trop comptabilité et la froideur de certaines décisions contredisent la réalité clinique ressentie dans le domaine, parfois très laborieuse, tandis que les signaux alertes sont fréquemment ignorés. Jusqu’à, par exemple, une simple tempête menace les soins intensifs d’un grand hôpital – celui où je suis né, en 1963, moins de 10 ans après sa construction.
Ces difficultés indéniables aident à saper la volonté des médecins, à les empêcher de donner le meilleur d’eux-mêmes, à les décourager sûrement et même à expliquer pourquoi beaucoup sont épuisés. Et pas seulement les médecins, au fait!
Si je comprends toutes ces difficultés, elles ne représentent toujours pas une raison suffisante pour abandonner les patients en abandonnant la partie médicale des tâches éthiques et morales. Renforcer le soutien à la pratique, offrir de meilleurs outils et améliorer les conditions de pratique: sûrement. Mais on ne peut cependant pas rejeter le cœur de la mission du médecin, qui est de servir la population.
D’autant plus qu’un médecin, en renonçant au cadre public, propose une formule inactuelle, où le praticien souverain est maître de ses horaires – et ses frais! – et s’applique, indépendamment et selon sa bonne volonté, ses propres priorités. Il nage ensuite contre tout ce qui facilite l’accès, la continuité des soins et la cohérence de l’ensemble.
Bien sûr, vous devez rendre la pratique publique plus attrayante pour convaincre les médecins d’y rester. Sauf que l’établissement de plus de barrières devant le secteur privé, comme nous le trouvons ailleurs au Canada, n’est pas excessif, surtout si cela aide à mieux traiter les gens.
C’est le moindre des choses pour contrer la lente dérive vers un système à deux vitesse, dont nous assistons comme dans un film au ralenti, où l’accès aux soins dépend de plus en plus des moyens personnels des patients.
En fin de compte, c’est la légitimité médicale qui se déroule sur un choix simple mais fondamental: servir les plus malades d’abord ou pour vous utiliser.