
Deux dirigeants du parti non indépendante Caledonie Ensemble, Philippe Gomès et Philippe Michel, ont été condamnés le mardi 1er Juillet, par le tribunal pénal de Nouméa à trois et quatre ans de prison et cinq ans d’inéligibilité dans un cas d’emplois fictifs.
L’ex-dépensier Philippe Gomes a été condamné à quatre ans de prison, dont deux fermes développées sous bracelet électronique et cinq ans d’inéligibilité. Philippe Michel, ancien président de la province sud de la Nouvelle-Calédonie, a été condamné à trois ans de prison, dont une ferme paysagée et cinq ans d’inéligibilité. Ils ont également été condamnés à des amendes de près d’un million d’euros. Ces deux cadres ont comparu pour le détournement de fonds publics entre 2014 et 2018, lorsque leur formation était à la tête de la province du sud. Ils sont soupçonnés d’avoir payé des collaborateurs politiques de la communauté wallisienne et futunienne pour des fonctions fictives.
Dans un communiqué de presse, Caledonia annonce ensemble pour faire appel, estimant la décision “Totalement contraire à ceux rendus par quatre magistrats de l’accusation et du siège, à trois reprises séparés de la procédure”. La partie prévoit également de déposer “Dans les prochains jours” Un résumé de la suspension et un appel au Conseil d’État en ce qui concerne la décision d’inadmissibilité. L’exécution provisoire des sanctions d’inéligibilité fait les mandats des deux dirigeants, des élus de la province du sud et du Congrès calédonien, immédiatement à feuilles caduques.
Pratiques de clienliste
“Ce débat ira à la cour de cassation”dit leur avocat Me Frédéric de Greslan aux journalistes, dénonçant un “Nouvelle interprétation” loi. Cette condamnation a également des répercussions politiques. La perte de deux sièges prive la Calédonie ensemble la possibilité de former un groupe au Congrès de la Nouvelle-Calédonie.
Dans son jugement, la Cour décrit un “Système organisé de détournement de fonds publics”destiné à “Conserver le soutien politique grâce à des emplois rémunérés sur les fonds publics”Certaines réunions de recrutement “Une logique d’achat de voix”. L’avocat de la province du Sud, Me Philippe Reuter, qui avait formé un parti civil, a accueilli l’agence France-Presse du Jugement, croyant qu’il y avait “Une attaque sur l’image de l’institution”.
Ces pratiques de clienliste n’ont rien de nouveau en Nouvelle-Calédonie. L’ensemble Caledonia était déjà ciblé par un cas similaire en 2008, classé sans suivi. En avril 2024, ce sont les maires loyalistes Willy Gatuhau et Harold Martin qui ont été reconnus coupables d’achat de voix.
Le chef des loyalistes, Sonia Backès, a demandé l’exclusion des discussions de Philippe Gomès sur l’avenir institutionnel prévu à Paris à partir de mercredi. Cette réunion est attendue avec impatience, un peu plus d’un an après la violente insurrection de l’indépendance en mai 2024.