Au lendemain de l’annonce du succès du premier établissement de la pompe Corwave sur un patient à Sydney dernier, Louis de Lillers, directeur général de la startup basé à Clichy, raconte le succès de l’opération sur RMC. Il souhaite transformer le procès avec un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros par an.
Bonne nouvelle pour les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque. Fin mai, la startup Ile-de-France Corwave basée à Clichy (Hauts-de-Seine) a réussi à mettre en place un modèle de pompe cardiaque pour la première fois sur un patient d’insuffisance cardiaque, fin mai, à Sydney.
Un mois plus tard, ce dernier “est bien plus de trente jours après l’intervention et a quitté l’hôpital”, disant “beaucoup mieux, sans fatigue ni essoufflement”, a déclaré Corwave dans un communiqué.
Ce jeudi 10 juillet, Louis de Lillers, directeur général de Corwave, l’annonce de RMC, il prévoit de porter sa startup encore plus si l’état du premier patient implanté est perpétué.
“Nous sommes très heureux. Nous avons réalisé avec les équipes de Sydney la première implantation de pompe cardiaque de nouvelle génération chez un patient d’insuffisance cardiaque et la très bonne nouvelle, c’est que ça se passe très bien. Il a quitté l’hôpital, lorsque ses jours ont été menacés par cette maladie mortelle”, a déclaré Louis de Lillers avec fierté.
Une pompe révolutionnaire
Concrètement, cet exploit technologique réside dans la conception de la pompe. En utilisant une membrane ondulée au lieu d’un rotor, cette nouvelle pompe doit réduire les complications graves associées aux dispositifs actuels, tels que les accidents vasculaires cérébraux et les saignements, mais aussi pour permettre aux patients de reprendre les activités quotidiennes.
Si les pompes d’aide aux respiratoires cardiaques existent déjà, ces derniers éliminent les effets du rythme cardiaque. Une fois établie, le cœur bat toujours, mais impossible de prendre le pouls du patient au poignet. “Il ne l’a plus”, résume le fondateur de Corwave.
Pour le moment, ces pompes déréglementent le système cardiovasculaire et ses capteurs de pression naturelle. Les patients implantés ne peuvent pas poursuivre une vie professionnelle normale
C’est précisément cette faiblesse que le modèle français a l’intention d’améliorer. “Notre pompe est capable de moduler son débit et d’éviter l’effacement du rythme cardiaque. Cela préserve la pulté [du coeur]. […] Nous travaillons sur cet appareil depuis plus de dix ans. Nous avons la chance d’avoir des ingénieurs de haut niveau, puis nous avons réussi à attirer des experts de la pompe cardiaque en France “, ajoute Louis de Lillers.
100 millions d’euros de chiffre d’affaires par an
L’annonce du succès, 30 jours plus tard, la mise en œuvre de cette pompe doit cependant être prise avec des pincettes. Le secteur a également connu des déceptions. Depuis longtemps comme un produit phare de l’innovation française dans ce domaine, le groupe Carmat, qui fabrique un cœur artificiel temporaire, a annoncé ce mois-ci l’ouverture d’une procédure d’accueil.
Corwave, qui compte 80 employés, a l’intention d’obtenir un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros par an. La startup représente déjà plus de 80 millions d’euros de financement, en particulier avec des fonds de santé spécialisés tels que Sofinnova Partners et Novo Holdings, et grâce au soutien du Conseil européen de l’innovation (EIC) et de la bpifrance.
Selon Les Echos, la commercialisation du système Corwave devrait avoir lieu dans les trois ans en Europe. Jusque-là, 50 autres opérations doivent avoir réussi. Ces pompes, soutenues par la couverture sociale de la plupart des pays européens, seront commercialisées entre 90 000 euros en Europe et 130 000 $ (110 900 euros) aux États-Unis