Ce week-end à nouveau, le ciel hexagonal affrontera mille lumières pour la fête nationale. En moyenne, 15 000 feux d’artifice sont tirés en France pour ce seul week-end. Inventé en ixe Un siècle par les Chinois, la poudre explosive utilisée est toujours mystérieuse pour beaucoup d’entre nous. Voici les réponses aux questions les plus fréquemment posées à ce sujet.
La question du prix dépend essentiellement de la durée du spectacle mais aussi de l’endroit où il est dessiné et des moyens déployés. Logiquement, plus le spectacle dure, plus le prix est élevé. Mais selon la localité, la politique de tarification appliquée ne sera pas la même: dans la région, les indications pyrotechniques varient de 1 500 euros aux petits villages à 5 000 euros dans la zone touristique. Dans les agglomérations moyennes et grandes telles que Carcassonne, Marseille ou Bordeaux, les budgets sont d’environ 100 000 euros à 200 000 euros.
En haut de la liste française, nous trouvons les feux d’artifice du 14 juillet à Paris, dont le prix s’élève à 750 000 euros pendant trente-cinq minutes cette année. Dans ce budget, 350 000 euros sont vraiment consacrés aux appareils, le reste finançant la mise en scène, le personnel et la sécurité. Ainsi, lorsqu’une minute de feux d’artifice à Livarot-Pays-D’auge, commune de Calvados, coûte 350 euros, il revient à 6 800 € Marseille et 21 428 euros pour le spectacle parisien.
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Couleurs et formes: comment ça marche?
Les couleurs sont le fruit des réactions chimiques produites par les “bombes”. Ces artifices, de forme sphérique, sont projetés dans le ciel et produisent les bouquets colorés au moment de leur explosion. Ces projectiles sont d’une part composée de “poudre noire”, mieux connue sous le nom de “poudre de baril”, mélangeant le soufre, le nitrate de potassium et le charbon de bois. À cela, sont ajoutés habilement au cœur du projectile, des dizaines de boules de sel en métal produisant des couleurs. En contact avec la chaleur, produite par la conflagration de la poudre dans la bombe, chaque composé émet une nuance différente: le strontium pour le rouge, le baryum pour le vert, le potassium pour le violet, le cuivre pour le bleu, etc. Produit d’une réaction chimique, il est donc impossible de qualifier des couleurs ou d’en produire d’autres, comme le rose par exemple.
Les formes dépendent de la disposition de ces mêmes balles dans la sphère. Le principe est très simple: pour obtenir un cœur, une étoile ou une forme géométrique complètement différente, il sera nécessaire d’installer les granules dans la sphère afin de reproduire les contours. Cependant, au moment de l’explosion, la rotation du projectile est difficile à contrôler. C’est pourquoi vous verrez parfois les dessins de biais si les calculs ne sont pas effectués en amont par les feux d’artifice.
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Qui produit ces émissions?
Il existe plusieurs catégories d’entreprises dans le domaine. Tout d’abord, nous trouvons de grands groupes, tels que Pyragric ou Riggeri. Ces deux sociétés organisent des événements internationaux majeurs et ont approuvé les distributeurs répartis sur le territoire. Grâce à cette présence massive, un grand nombre de spectacles en France sont, en fait, affiliés à ces groupes, sans qu’il soit nécessairement mentionné de leur nom. À Paris cette année, le groupe Ruggieri est également en charge du spectacle pyrotechnique. Fondée en 1739 par des frères et sœurs italiens, la société a été achetée en 1997 par le groupe Etienne Le Croix, produisant entre autres armements et équipements contre les “fléaux naturels”. Le reste est divisé entre des structures plus petites, comme l’organisation Jacques Couturier ou les magiciens du feu, et les artisans locaux.
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Que fait un artificateur le reste de l’année?
Les feux d’artifice génèrent 60 à 70% de leur chiffre annuel le 14 juillet. Pour cette journée, 15 000 incendies sont tirés en France, contre 5 000 le reste de l’année. Les entreprises utilisent donc des travailleurs saisonniers qui viennent mettre en œuvre les émissions, de l’espace de quelques heures à plusieurs jours. La plupart de ces techniciens ont une autre activité, celle des feux d’artifice étant pour la plupart. Cependant, les grands groupes peuvent se permettre d’employer des employés annuels grâce à leur carnet de commandes fourni.
Du point de vue de l’entreprise, l’année est divisée en plusieurs périodes distinctes. De l’octobre à décembre, la saison des incendies se prépare: commander des artifices, l’imagination de la mise en scène mais aussi la prospection de toute nouvelle fonctionnalité. De décembre à mars, l’objectif est alors que les vendeurs gagnent autant de contrats que possible. D’avril à juillet, il s’agit de la période de splendeur, avec un pic d’activité le week-end de la fête nationale. Enfin, d’août à octobre, c’est le congé, un peu forcé. À partir de là, redémarre plus magnifiquement l’année.
Pour produire les explosions, les bombes sont remplies de “poudre noire”, un mélange de soufre, de nitrate de potassium et de charbon de bois. Ce cocktail dangereux produit une quantité importante de particules fines. En effet, une étude de l’American Oceanic and Atmospheric Observation Agency (NOAA) montre l’augmentation drastique de ces décharges dans la zone des feux d’artifice pendant et après le spectacle de 370%. En 2012, AirParif a analysé la concentration de ces particules dans l’air après le spectacle dans la capitale. Résultat: une augmentation de plus de 3 000% dans la région, qui a rapidement baissé les heures suivantes.
Enfin, le solide niveau sonore d’explosions est également problématique pour la faune environnante. Une étude néerlandaise montre que pendant la nouvelle année, peu après minuit, un grand nombre d’oiseaux volent soudainement du son des explosions, ce qui abandonne parfois leurs nids.