Chaque dimanche, L‘équipe Nouvelles vous invite à lire (ou à relire) dans sa newsletter Miroir L’un des rapports les plus frappants de la riche histoire du magazine. Vous pourrez revenir au cœur de certains défis du passé, avec l’apparence de maintenant.
Pour quelque 400 000 personnes, c’était un événement incontournable: tous les dimanches à 17 h, les crédits de La race de destination mondiale Commencé et a annoncé essentiellement que l’heure suivante serait formidable.
L’émission manque depuis longtemps, mais sa mémoire reste vivante. Celui d’une fenêtre ouverte sur le monde, vu à travers le regard et la caméra de huit jeunes concurrents qui ont eu six mois pour parcourir la planète et faire rapport sur leurs découvertes au moyen d’un court “film” à faire tous les 10 jours. Il y avait beaucoup d’imparfaits dans ces productions, mais de ces imperfections venaient de naître des moments inoubliables (et d’autres plus oubliables, mais c’était aussi un plaisir du spectacle que d’accompagner les coureurs dans leurs épreuves et dans le développement d’un certain style).
Nous en parlons aujourd’hui parce que nous sommes au cœur de l’été, en cette saison qui appelle à la découverte et aux départs – et aussi parce que le texte qui fait le Miroir Cette semaine n’a que 30 ans. Dans “Le Monde Around the Race”, le journaliste Sylvie Halpern était intéressé par les coulisses de l’édition 1994-1995 de La race de destination mondialeÉlever le voile sur la mécanique qui a permis la présentation des émissions.
Vu avec le regard en 2025, certains détails donnent l’impression de date d’un siècle … nous l’oublions, mais le voyage à l’ère pré-internet était assez compliqué. L’organisation des voyages a ainsi été confiée à une agence qui avait quelques semaines pour mettre en place “huit jumbotours de 10 000 $ chacun pour un circuit aérien de 310 000 km, tous les concurrents combinés”. Les travaux de recherche terminés, chaque coureur pourrait s’envoler avec “un grand paquet d’au moins 16 billets d’avion, tous agrafés par mois et par continent”.
Faire des films au milieu des années 190 était aussi sportif qu’aujourd’hui, où un bon téléphone mobile peut effectuer des miracles (et où les services de livraison express ne sont plus nécessaires pour transporter des cassettes à Montréal). “Si une caméra se casse (fréquente: Radio-Canada en a deux en réserve à Montréal, un à Paris), nous leur en envoyons un autre très rapidement”, a rassuré le texte de Sylvie Halpern. C’est le genre de préoccupation qui a tenu toute une équipe à Montréal, responsable de l’exploitation “d’une organisation d’une complexité incroyable” et de l’observation des coureurs afin qu’ils puissent faire le voyage en livrant leurs films à temps.
“Nous sommes constamment en alerte”, a confié le directeur de la course. Si je voulais parler à François Prévost [un concurrent de 1994-1995] En Bolivie, là, j’appellerais tout de suite M. Morand à l’ambassade du Canada qui me dirait où le rejoindre. Tout comme j’ai appelé dans l’ambassade de Bulgarie au milieu de la nuit parce que Robert Victor était sans nouvelles [un autre concurrent, qui était finalement rendu en Grèce]. »»
Certains éléments du texte ont moins vieilli la référence à la belle “petite brésilienne”, par exemple …-, mais un charme obsolète émerge de l’ensemble et fait cette plongée dans la cour captivante.
Surtout, l’article se souvient indirectement de la grande éveil. Talents (Denis Villeneuve, Ricardo Trogi, Hugo Latulippe, Sophie Lambert, Manuel Foglia, Étienne LeBlanc, Karina Goma, Philippe Desrosiers, Patrick Masbourian, Jennifer Alleyn …), certainement, mais aussi des consciences. Parce que ce que la course a dit, c’est que le monde était là, accessible (malgré les difficultés du temps), et que la découverte dans une aventure a donné à la vie une saveur et une valeur inoubliables.
Bonne lecture!
Guillaume Bourgault-Côté, chef du bureau politique