
Le président français Emmanuel Macron a rencontré le chancelier allemand Friedrich Merz à Berlin le mercredi 23 juillet, alors qu’ils cherchaient à présenter un front uni sur la ligne commerciale des États-Unis, la sécurité de l’OTAN et d’autres problèmes urgents.
Macron et Merz, qui ont pris le pouvoir en mai, ont eu du mal à stimuler le partenariat au cœur de l’Union européenne alors que le président américain Donald Trump a secoué les liens transatlantiques. Macron a déclaré que “la convergence bilatérale (…), qu’il s’agisse de défense, de sécurité, de transition énergétique ou d’intelligence artificielle et de technologie quantique, est absolument essentielle pour acquérir l’efficacité, la masse critique et la coopération”.
Paris et Berlin, ainsi que Londres et Varsovie, ont fait des efforts pour soutenir l’Ukraine contre la Russie et renforcer les capacités de défense des États membres européens de l’OTAN. Merz et Macron lors de leur dîner de travail devaient également discuter du différend commercial de l’UE-US après que Trump a menacé de 30% de tarifs contre le bloc si aucun accord n’est conclu d’ici le 1er août.
En saluant Macron, Merz a exprimé l’optimisme, disant que, comme des discussions de niveau supérieur se tenaient, “nous entendons dans ces minutes qu’il pourrait y avoir des décisions”. Macron a souligné le désir européen partagé “de fournir de la stabilité et d’avoir les tarifs les plus bas possibles, mais aussi, bien sûr, d’être respectés en tant que partenaires que nous sommes”.
«Redémarrage d’énergie»
Les deux dirigeants doivent également discuter de plusieurs pierres d’achoppement bilatérales, allant des projets de défense conjoints à l’énergie. Il y a eu un désaccord sur un avion de combat à faire conjointement par la France, l’Allemagne et l’Espagne. Le chef de la société de défense française Dassault, Eric Trappier, a suggéré mardi que la viabilité du projet était en doute.
Merz a déclaré qu’ils parleraient “de politique étrangère et de sécurité commune, et nous parlerons des projets conjoints dont nous avons tous deux discuté il y a quelque temps et sur lequel nous travaillons intensivement”.
Une autre zone délicate est l’énergie: la France repose fortement sur l’énergie nucléaire, que l’Allemagne a décidé d’éliminer alors qu’elle se déplace de plus en plus au solaire et au vent. Paris veut que Berlin s’engage dans la «neutralité technologique» et classe efficacement l’énergie nucléaire comme respectueuse du climat. Le précédent gouvernement de coalition allemand des sociaux-démocrates et des Verts a rejeté cela, mais les CDU / CSU Centze-droite de Merz peuvent être plus ouverts à l’idée. Dans un article de journal conjoint en mai, les deux dirigeants ont promis un “redémarrage de la politique énergétique” et “un traitement égal au niveau de l’UE pour toutes les énergies à faible émission”.