
L’ancien chef trois étoiles Olivier Roellinger a une théorie convaincante. Il affirme que les cuisiniers déracinés sont parmi les meilleurs, car ils font tout ce qu’ils peuvent pour reprendre les saveurs de leur enfance. Cette idée était difficile à ignorer lorsque Marcel Ravin nous a emmenés en visite de ses terres adoptées, à l’ombre de la baie de Monte-Carlo, l’hôtel de luxe dont les tours ocre s’élèvent au-dessus de la péninsule de Larvotto à Monaco. Le complexe couvre 4 hectares de terres récupérées dans la mer, avec sa grande décoration de colonnades et d’arcades, des installations de luxe, y compris un faux lagon avec un vrai fond de sable et son restaurant gastronomique, la Blue Bay, pour se précipiter un peu plus près du bleu de la Méditerranée.
Ravin a grandi à plus de 7 000 kilomètres, entouré de différentes nuances de bleu. Le chef de 54 ans continue de s’inspirer des saveurs et des parfums de son île natale, la Martinique, qu’il a racontée avec une touche de nostalgie dans son livre de 2012: D’un rocher à l’autre. Route du chef (“D’un rocher à un autre: Journey of a Chef”). Son monde a ensuite été loin de celui des grands hôtels. Ses racines sont dans le fond de terre emballé d’une maison de la commune de Le Diamant.
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