
Près de l’étang parfaitement rond au cœur des jardins de Kobelsberg à Riquewihr, dans l’est de la France, on peut passer plusieurs minutes à admirer la danse silencieuse du koi carpe. Les poissons rouges et blancs envoient des ondulations sur la surface de l’émeraude, créant une mosaïque chatoyante et toujours changeante. Lorsque vous détournez enfin le regard de cette scène, des grappes de sculptures attirent votre attention sur le bord de l’eau: des sphères de bronze, un cerf élégant, un buste à moitié enterré, une autruche métallique.
Plus loin, une belle réplique d’Edgar Degas Petit danseur, âgé de 14 ans s’étend à côté de petites maisons, pavés ensemble à partir de vieux matériaux alsaciens récupérés dans les fermes. Ils ont un look charmant, garni de tuiles plates multicolores centenaires – blanches, orange, presque noires. Compléter ce tableau enchanteur sont le gazouillis gai des oiseaux chez les bouleaux, l’attaquant de quelques poules et les parfums complexes s’élevant des fleurs dispersées – tulipes, roses rares – et de la terre réchauffée par les premiers rayons du soleil du matin.
Les jardins de Kobelsberg, perchés au-dessus de l’un des villages médiévaux les mieux conservés de la région de l’Alsace, sont tout sauf une parcelle de légumes ordinaire. Les découvrir aux côtés du chef Jean-Luc Brendel, qui les a créés, on pourrait même se demander s’ils ont été conçus plus pour les yeux que le palais. “Ici, rien n’est simplement décoratif”, a rapidement clarifié le chef-jierté – qui a conçu presque tout, y compris les chalets. “Il y a 20 ans, j’ai toujours planté quelques choses juste pour leur apparence. Mais aujourd’hui, tout est pour le goût. Presque tout est comestible – je ne jardine pas pour Instagram.”
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