
Le vigneron, sa fille et leurs travailleurs. Ce pourrait être le titre d’un ancien conte de fées. Au lieu de cela, il s’agit d’une histoire contemporaine se déroulant dans Fréterive, un village de la région de Savoie du sud-est de la France, niché entre le massif des bauges et la rivière Isère. En cet après-midi à la mi-mai, le soleil a réchauffé la colline orientée au sud. Adama, qui a demandé que son nom soit changé, accroupi parmi les vignes. Avec Swift et assuré que les mouvements de 24 ans de la Côte d’Ivoire, qui sont arrivés en France à 15 ans, ont systématiquement retiré certaines pousses du stock de vigne. “Je retire les bourgeons supplémentaires”, a-t-il expliqué. “Vous devez enlever les branches qui sont trop proches les unes des autres pour laisser la vigne respirer.”
Le terrain escarpé rend le travail “difficile” et dur sur les genoux d’Adama. Il est sans papiers. À quelques rangées, Shakro et Giorgi, tous deux de Géorgie, s’était également refusé des permis de résidence et se retrouvaient maintenant dans les limbes administratifs. Shakro, dont les articles étaient irréguliers, est soumis à une ordonnance d’expulsion, tandis que Giori est tenu de se présenter à la gendarmerie locale trois fois par semaine.
Le jour de notre visite, sur les sept travailleurs qui tendent les vignes dans la succession de Philippe Grisard, deux étaient français, l’un était un étranger national récemment régularisé et quatre n’avaient aucun permis de résidence. Le vigneron et sa fille Nadège ont décidé cette année de consacrer un millésime à ces travailleurs dans l’ombre. Ils l’ont nommé “sans eux” (“sans eux”).
Vous avez 78,95% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.