
La politique américaine contemporaine est définie depuis des décennies maintenant par une pensée à somme nulle: mon ennemi doit perdre complètement, ou je perdrai. Cela a conduit à d’innombrables distorsions et perversions de la vie publique dont aucun ne m’irrite plus que l’hypocrisie de rang qui se manifeste quotidiennement à l’ère de Donald Trump. Et dans ma vie d’adulte, je peux penser à moins de cas d’une telle hypocrisie que les faux républicains d’indignation ne le montrent sur le choix vestimentaire le plus trivial.
Fin août 2014, le président Barack Obama s’est adressé à la nation de la Maison Blanche. Il a discuté des subtilités de la situation dégénérante en Syrie et de l’intensification de la réponse militaire que les États-Unis prendraient pour contenir la menace posée par le califat de retour. Au cours de cette conférence, il portait un costume de couleur bronzée. Je pensais que ça avait l’air bien quand je l’ai vu, propre et croustillant contre son visage bronzé.
À cette époque, l’État islamique s’était développé rapidement tout au long de la Syrie en saisissant la deuxième plus grande ville de l’Irak, Mossoul, deux mois auparavant. L’avance insatiable et impitoyable du groupe a mis de nombreuses populations minoritaires dans la région à risque de concubinage de masse, d’esclavage et même de génocide.
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