Pour lire les titres, c’est la panique à bord: “Les jeunes boudent la culture québécoise”. J’ai coché. Jeunes, jeunes … qu’est-ce que nous mettons dans le dos! Avec raison? Collectivement oui, individuellement non.
Une étude très récente de l’Institut de statistiques du Québec (ISQ), intitulée Pratiques culturelles au Québec en 2024Rapports et commente qui ont encore une fois mis le doigt sur le désintérêt des jeunes envers la culture québécoise.
Mais, je me suis dit, chez ces jeunes, n’y a-t-il pas une Lou-Adriane Cassidy, puis Rau_ze ou même Louange, qui chantent en français et ont été un succès fou? La littérature québécoise est largement effervescence grâce aux jeunes plumes. Les films et les séries en français sont également signés par trenties de talent.
Surtout, en apprenant les nouvelles, j’avais en tête mon Summer Jasest avec un commerçant. Nous parlions de la vague de chaleur de la journée et je lui ai dit que selon les bulletins de vote, cette chaleur allait durer. “Oh oui?” Répondit-elle, un peu surprise.
C’est parce qu’il n’a plus suivi les informations; En fait, elle s’était déconnectée de tout de la pandémie, qui s’était inquiète. D’un autre côté, elle s’est abonnée à Netflix, maintenant sa seule source de divertissement – que j’étais strictement américaine.
Cela m’a déconcerté. J’étais toujours porté par le discours patriotique dynamique d’Antoine Bertrand, prononcé lors du spectacle de la Journée nationale à Montréal. S’appuyant entièrement sur des extraits de chansons du Québec, ce discours a fait entendre une culture vivante, unique et unificatrice dans ce pays d’Amérique. C’était touchant, et l’émotion était collective … non?
“Euh, non,” dit cette dame. Parce que, selon toute vraisemblance, elle n’avait même pas entendu. Ce n’est pas quelqu’un de 20 ans, mais dans les jeunes des années 50. Une étape du Québec et vivant dans une région si française que lorsque vous entendez parler de l’anglais, c’est parce que les touristes américains sont de retour pour l’été.
Cette femme, qui est également très gentille, a témoigné en soi l’emprise de la culture américaine sur toutes les strates d’âge. Pour cibler les jeunes, nous oublions que les gens matures contribuent également à l’émitation de notre culture. Par exemple, combien de fois autour de moi ai-je entendu de bons mots pour une série Québec; Mais le véritable enthousiasme était réservé à la série de géants américains de la radiodiffusion en ligne. Après tout, 73% des répondants à l’enquête ISQ vivent dans un ménage abonné à une plate-forme non-quebec …
Le marchand, elle a abandonné les apparitions et allait directement au point: Netflix et rien d’autre.
En plongeant dans le rapport ISQ, au travail toujours rigoureux, j’espérais donc trouver des détails qui qualifieraient les résumés choquants accusant les jeunes.
Hélas, les 126 pages du document voient en effet un contraste net entre les moins de 30 ans et d’autres groupes d’âge quant à la consommation de culture française. Cela s’avère être pour tous les secteurs, mais il est particulièrement frappant dans la musique, les productions télévisées et le cinéma: la culture québécoise est retournée à la marge.
Un exemple: 56,7% des 15-29 écoutent principalement des chansons en anglais, une proportion qui tombe à 40% chez les 30 à 44 ans, et qui continue de diminuer au cours des générations jusqu’à 11% en 75 et plus. À l’inverse, 5% des plus jeunes écoutent principalement des chansons en français, contre 47% des aînés. Y a-t-il un air qui unit toutes les générations en français?
Mais peut-être exagérons-nous l’idée que dans le passé, les références culturelles courantes abondaient? L’ISQ ne progresse pas sur ce terrain, en raison du manque d’équipement adéquat. Le ministère de la Culture et des Communications a mené des enquêtes sur les pratiques culturelles entre 1979 et 2014, mais “les variations des méthodologies utilisées” empêchent les comparaisons directes, souligne l’organisation. Néanmoins, il souligne “l’adoption massive des utilisations numériques dans les plus jeunes”, ce qui permet, dit-il, d’appliquer une transformation profonde des pratiques culturelles. Il suffit de dire un gros inclinaison!
Je suis donc inquiet, comme beaucoup de gens de ma génération. J’ai souvent signé des chroniques sur l’effacement du français ou l’importance de soutenir la culture québécoise.
Mais je veux me rassurer: n’y a-t-il pas, dans l’histoire du Québec, la présence constante de grains de sable pour contrecarrer les scénarios de mort annoncés? Ces grains de sable là-bas, ce sont ces jeunes artistes qui, de plus en plus, revendiquent l’utilisation du français pour leurs chansons, leurs films, leurs balados. Ils s’échappent souvent des médias traditionnels si appelés, mais ils ont un public solide qui les suit grâce aux réseaux sociaux.
C’est une réalité à laquelle nous ne nous adaptons pas suffisamment, note Sylvain Parent-Bédard, fondateur du Superfrancofête en cours au Québec. C’est pourquoi il a fait le choix de diffuser la principale émission d’ouverture – qui a réuni des artistes expérimentés comme Michel Rivard et Ariane Moffatt et de jeunes stars comme Hubert Lenoir et Ariane Roy – en direct sur les réseaux sociaux vendredi soir vendredi soir sur les réseaux sociaux plutôt que à la télévision. “Nous avons décidé d’aller sur les champs de bataille utilisés par les jeunes”, a-t-il expliqué à Quotidien. Oui, en guerre comme en guerre!
J’essaie aussi de ne pas rester dans le réflexe “c’était beaucoup mieux avant”. D’une part, mes enfants me rappellent l’ordre, ceux qui aiment pleinement ce que le présent a à offrir. D’un autre côté, il faut dire que les années 1960, celle de mon enfance, était celle de la traduction. Succès anglo-saxon, Beatles inclus, simplement chantés en français par les étoiles ici. Et traduit des séries américaines qui occupaient autant d’espace que les fictions québécères pendant les heures de grande écoute à la télévision. Notre production de télévision et musicale est beaucoup plus diversifiée aujourd’hui!
Croyons donc que la résistance, la qualité humaine, sera toujours plus forte que la machine, une intelligence artificielle incluse. N’est-ce pas l’espoir que le discours d’Antoine Bertrand ait semé pour qui l’a entendu? Et quand nous se trahissons, il finit par écloser!