L’ALERT UFC-QUI-QUATION ce jeudi 21 août sur la présence de cadmium dans le chocolat. Les métaux lourds présents naturellement dans les sols et dont la présence peut être augmentée par l’activité humaine, le cadmium présente, en cas d’exposition prolongée, de risques pour la santé.
Un métal très présent dans notre alimentation. L’ALERT UFC-QU-QUER ALERTE ce jeudi 21 août sur la présence de cadmium dans le chocolat et recommande la «consommation modérée», en particulier chez les enfants.
Selon la Consumer Defence Association, profitant de deux biscuits remplis de Bjorg le même jour, un bol de chocapique et une tasse de Poulain au chocolat chaud apporte à un enfant de 10 ans “presque la moitié de la dose quotidienne de cadmium” à partir duquel un risque de santé est possible.
La valeur toxicologique de référence (VTR) de ce métal qui s’accumule dans le corps a été fixée à “0,35 microgramme de cadmium par kilogramme de poids corporel par jour” par l’Agence nationale pour la sécurité sanitaire des aliments, de l’environnement et du travail (ANSE).
Si les produits de cacao mentionnés dans l’enquête UFC-Que, choisissez la teneur en cadmium réglementaire maximale en fonction de l’analyse réalisée par un laboratoire indépendant pour l’association en 2022, il explique à l’AFP que les consommateurs peuvent toujours “dépasser la dose quotidienne tolérable en consommant plusieurs produits contenant du cadmium dans le même jour”.
“Il y a plusieurs sources de chocolat pendant la journée qui peuvent s’accumuler (…) et surtout, ce n’est pas seulement le chocolat qui contient du cadmium, il y a beaucoup d’autres aliments qui le contiennent”, a déclaré Marie-Arandine Stévenin, présidente du choix de l’UFC-Que, sur l’association BFMTV ce jeudi.
Une alerte de médecins en juin
Début juin, les syndicats régionaux de médicines libérales (URPS) ont alerté la contamination massive des Français – principalement les enfants et les femmes – avec le cadmium via des engrais phosphates utilisés dans l’agriculture.
Le cadmium est un métal lourd “que l’on trouve naturellement dans les planchers” et dont la présence peut être augmentée par “certaines activités humaines, telles que les activités agricoles (engrais) et industrielles (métallurgies)”, explique des anses sur son site.
Certains aliments en particulier ont une teneur élevée en cadmium, qu’ils concentrent. ANSES cite les crustacés et les mollusques, les biscuits aux abats, sucrés et salés, ainsi que les barres de céréales et le chocolat. D’autres aliments ont un contenu plus faible mais sont fortement consommés en France, comme le pain, les pâtes et les pommes de terre, ce qui contribue à l’exposition de la population au cadmium.
Un métal cancérogène
Cependant, une exposition excessive au cadmium est problématique car il s’agit d’un métal cancérigène, classé comme tel par le CIR (le Centre international de recherche sur le cancer, qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé. C’est aussi “mutagène et toxique pour la reproduction”, selon ANSE.
“Le cadmium entraîne des dommages rénaux et une fragilité osseuse lors d’une exposition prolongée, en particulier par voie orale via la nourriture et l’eau potable”, explique l’agence.
Le Cancer Léon Bernard Cancer Center répertorie également, en cas d’exposition prolongée, “Effets sur le système respiratoire” et “troubles reproductifs”. “Il est également soupçonné d’effets principaux sur le foie, le sang et le système immunitaire”, ajoute le centre du Lyonnais.
Un décret attendu
Les autorités sanitaires recommandent, de limiter leur exposition et donc ces risques, pour varier leur alimentation. Ils recommandent également de limiter l’utilisation d’engrais contenant du cadmium.
En 2021, la National Health Safety, Food, Environment Agency (ANSE) a recommandé qu’un seuil de 20 mg de cadmium par kilogramme d’engrais phosphates n’ait pas été dépassé.
Bien que la teneur maximale de fertilisation des matériaux de cadmium soit de 60 mg / kg, le ministère de l’Agriculture avait mis en octobre 2023 un décret prévoyant de le réduire. Dans un message transmis à la presse en juin, le ministère de l’Agriculture avait reconnu que les contaminations du cadmium sont “un sujet important”, sans donner d’éléments sur le sort du décret visant à la limiter.