Il y a de plus en plus de noyades en France, avec 1 013 passes d’urgence entre le 1er juin et le 13 août 2025. Imprudence, surveillance plus courte, baisse de la natation … Les causes sont multiples.
C’est un véritable fléau qui affecte toutes les catégories d’âge. 1 013 noyades ont été identifiées en France entre le 1er juin et le 13 août 2025, dont 268 ont été suivis par la mort, selon une revue de la santé publique de la France.
Par rapport à 2024, au cours de la même période, il y a une augmentation de 14% de ces noyades. D’un autre côté, le nombre de décès après ces noyades est stable entre les deux ans.
Cette augmentation du nombre de noyades, qui ont donné lieu à un transfert aux urgences, est multifactorielle.
Un lien avec le réchauffement climatique
Public Health France a noté qu’au cours de la période seulement du 19 juin au 6 juillet, dans le premier épisode de Heat Wave of the Summer, “315 noyades ont été répertoriées, 86 suivies de la mort”. “Il existe une corrélation entre les conditions climatiques et les noyades” indique BFMTV.com Guillaume Turpin, directeur adjoint des opérations côtières des sauveteurs en mer (SNSM).
Il explique: “Lorsqu’il y a des températures élevées, les gens se baigneront plus donc proportionnellement, il y a plus de noyades”.
Ces gens qui nagent quand il fait très chaud ne sont pas toujours conscients du danger. “Lorsque nous nous jetons dans l’eau après avoir été en plein soleil, il y a un risque d’hydrocution”, a déclaré Axel Lamotte, porte-parole de la Fédération française des successeurs (FFMN).
Surveillance courte
Le problème est également qu’au début de cet épisode des vagues de chaleur, surtout en juin, toutes les municipalités n’avaient pas encore mis en place une surveillance sur les plages. En effet, alors que les budgets des communautés sont de plus en plus limités, certaines municipalités réduisent la période de surveillance par les sauveteurs. “Certaines hôtel de ville qui ont offert une surveillance de juin à septembre ne le font maintenant qu’en juillet et août”, ajoute Axel Lamotte.
En tenant compte des augmentations de la noyade au cours de la période du 1er juin au 13 août 2025 par rapport à 2024, il semble que ce soit principalement des enfants de 6 à 12 ans et les adultes qui ont été touchés cette année.
Au-delà d’un manque de connaissance des bonnes pratiques à adopter lorsque vous nagez, il y a plus généralement une diminution du niveau de natation, selon Axel Lamotte.
“Nous avons besoin d’une politique de prévention de noyade”
Il y a moins de cours de natation à l’école, en particulier en raison d’une réduction du nombre de sauveteurs. “C’est un travail peu attrayant et mal rémunéré, avec des horaires décalés et des risques criminels importants. Certains préfèrent se tourner vers d’autres secteurs”, explique-t-il.
Les fermetures de piscines municipales, en particulier en raison des coûts importants qu’ils représentent pour les municipalités et certains pour leur obsolescence. “Il faut un plus grand réseau territorial”, plaide le porte-parole de la Fédération des sauveteurs française.
Afin de réduire ces noyades et les décès qui y sont liés, des mesures peuvent être mises en place. “Il est absolument nécessaire une politique de prévention de la noyade, comme ce fut le cas à la fois pour la sécurité routière”, a déclaré Axel Lamotte.
Cela implique en particulier un programme de formation pour les sauveteurs, une surveillance des plages plus longue, mais aussi une plus grande vigilance de tous.
Attention pendant la natation
“Vous devez nager dans les zones de baignade surveillées avec une station de sauvetage et vérifier que le drapeau est vert ou orange. Si ce n’est pas possible, vous ne devez pas aller seul et il est important de nager parallèlement à la plage. Surtout, vous devez arrêter le jeu Buoy, qui consiste à atteindre les grandes boués à 300 m de la plage”, a déclaré Guillame Turpin de la SNSM.
Il ajoute: “S’il y a des enfants à l’ère inférieure, ils doivent toujours être observés même dans la zone supervisée. Les baigneurs doivent également aller soigneusement dans l’eau, en particulier lorsqu’il y a un écart important entre la température extérieure et celle de l’eau. Personne n’est à l’abri d’une crampe ou d’un inconfort.”
Pour sa part, Axel Lamotte recommande d’aller régulièrement à la piscine pour être prêt pour l’été. “Une activité aquatique toute l’année est recommandée. La piscine est l’école de natation, de santé et de bien-être. Aller là-bas deux ou trois fois par semaine en famille aide à éviter le risque de noyade et d’être en bonne santé.”