Le laboratoire américain Gilead, concepteur de traitement préventif contre le VIH pour injecter deux fois par an, a obtenu le feu vert de la Commission européenne le mardi 26 août. Cependant, le cours réglementaire envers sa disposition reste long.
La Commission européenne a donné le feu vert à la commercialisation de l’Union européenne du nouveau traitement préventif du laboratoire américain Gilead contre le virus du sida (VIH), a annoncé mardi 26 août la société dans un communiqué.
Le Yeytuo, un nom donné pour l’Europe à ce traitement appelé Yeztugo aux États-Unis, ne nécessite que deux injections annuelles tandis que la plupart de ses concurrents nécessitent la prise quotidienne d’une tablette.
Ce mode d’administration simplifié espérait une meilleure prévention au sein des populations risquées, en particulier dans les pays en développement.
Le Comité des médicaments à usage humain (CHMP), attaché à l’Agence européenne des médicaments (EMA), avait donné un avis en juillet au placement sur le marché du Yeytuo.
“L’UE et le dossier de l’espace économique européen, chaque année, quelque 25 000 nouveaux cas positifs à VIH”, a déclaré le professeur Jean-Michel Molina, spécialiste des maladies infectieuses dans les hôpitaux parisiens Lariboiseère et Saint-Louis, cité dans le communiqué de presse.
Ce chiffre montre “clairement que les méthodes de prévention actuelles ne fonctionnent pas pour tous ceux qui en ont besoin”, a-t-il ajouté, “en particulier pour les populations vulnérables”. Les États-Unis ont approuvé en juin la commercialisation de Yeztugo.
Une efficacité théorique de 99,9%
Les essais cliniques menés par Gilead ont montré une réduction du risque de transmission du VIH de plus de 99,9% chez les adultes et les adolescents. S’ils croient que ce nouveau traitement pourrait changer la situation dans la lutte contre le VIH, beaucoup s’inquiètent de son accessibilité et de son prix.
En juin, Gilead a déclaré à l’AFP que Yeztugo coûterait plus de 28 000 $ par an et par patient. MARDI SOLICITÉ par l’AFP concernant les prix envisagés en Europe, le laboratoire n’a pas suivi immédiatement.
Après plusieurs mois d’experts d’experts et d’associations de patients, Gilead a conclu un accord avec les fabricants en 2024 pour produire et vendre des génériques anti-VIH à faible coût dans plus de 100 pays en développement et pour fournir de nombreuses doses.
Le Fonds mondial, un partenariat public-privé, a annoncé en juillet qu’il avait signé un contrat avec Gilead pour fournir un revenu faible ou intermédiaire du traitement préventif.