Une étude de l’institut CSA pour le Syndicat national des ophtalmologistes de France révèle que 50 % des rendez-vous pris par les nouveaux patients sont obtenus en 19 jours ou moins en 2024. Une nette progression depuis 2019.
Prendre rendez-vous avec l’ophtalmologiste ? Les délais sont de plus en plus courts pour un nouveau patient, selon une étude CSA pour le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) publiée ce mardi 8 octobre. « Pour la sixième année consécutive », l’enquête confirme que le délai médian pour l’obtention d’un rendez-vous par téléphone ou internet pour un nouveau patient continue de diminuer, atteignant 19 jours pour un contrôle périodique.
Par internet uniquement, un rendez-vous sur deux est obtenu en moins de 17 jours. «Cela confirme que les efforts du secteur portent leurs fruits et que nous allons dans le bon sens», déclare le docteur Vincent Dedes, président du syndicat.
Selon l’étude, 60 % des rendez-vous sont donnés dans un délai d’un mois et 25 % sont obtenus en moins de sept jours. Le délai a considérablement diminué pour les prises par téléphone : il fallait attendre 43 jours en 2019 avant de consulter un spécialiste, contre seulement 24 jours en 2024.
« Les délais de rendez-vous diminuent dans tous les types d’agglomérations, et particulièrement dans les unités urbaines de 20 000 à 100 000 habitants », détaille le SNOF.
Des délais importants pour de nombreux spécialistes
Mais dans certaines régions, il faut quand même attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant d’obtenir un rendez-vous pour consulter un spécialiste.
En mars 2024, un rapport de la Fédération hospitalière de France expliquait que « tous territoires confondus, le délai d’attente pour obtenir un rendez-vous a quasiment doublé en cinq ans pour la majorité des spécialités ».
Le délai d’attente avant un rendez-vous chez un médecin généraliste s’élève à 10 jours en 2024, contre quatre jours en 2019. Soit un délai d’attente 2,5 fois plus long en moyenne à l’entrée du parcours de soins. Pour les pédiatres, il faut attendre trois semaines et trois jours, contre deux semaines et quatre jours il y a quatre ans. Chez les oto-rhino-laryngologistes (ORL), le délai a augmenté de trois semaines en moyenne pour atteindre deux mois.
Ces difficultés d’accès aux soins ne sont pas sans conséquences. Dans son rapport, la FHF s’inquiète d’un hôpital groggy, qui peine à retrouver son niveau d’activité d’avant Covid. Au total, 3,5 millions de rendez-vous médicaux ont dû être reportés ou annulés faute de lits ou de personnel.
Une « bombe à retardement » selon les auteurs du baromètre qui soulignent que les problèmes non découverts (ou traités trop tard) s’aggravent.