Les montagnes sont faites pour être escaladées et les îles sont faites pour être parcourues. En juillet 2023, l’Île d’Oléron (Charente-Maritime) a ouvert un sentier côtier qui permet de parcourir à pied 105 kilomètres autour de l’île, généralement parcourus en cinq jours. Le projet a été initié par le regroupement de communes locales et les maires de Saint-Denis-d’Oléron et Château-d’Oléron, passionnés de randonnée.
S’étendant sur 174 kilomètres carrés, Oléron, que l’écrivain Pierre Loti (1850-1923) surnommait «le lumineux” (“la lumineuse”) est la deuxième plus grande île de France métropolitaine après la Corse. Marais, parcs ostréicoles, forêts, plages, ports de pêche et de nombreux oiseaux créent une diversité que ce sentier souhaite mettre en valeur. Il met en effet en valeur la région d’Oléron. actifs les uns après les autres.
Tout commence depuis le parking et l’espace boulangerie, surnommé par les locaux “Le Viaduc” situé au pied du pont qui relie l’île au continent depuis 1966, avec la silhouette du Fort Louvois à proximité. . D’emblée, avec les cabanes de pêcheurs et les parcs à huîtres, on se rapproche de ce qui a fait la renommée d’Oléron : les huîtres. Lorsque le marché du sel s’effondre à la fin du 19ème siècle, en raison de la concurrence des Salins du Midi, les Oléronais se tournent vers l’ostréiculture, bien plus rentable. Présentes depuis l’époque gallo-romaine et favorites de l’empereur Napoléon III, les huîtres de Marennes-Oléron, qui prospéraient souvent dans les anciens marais salants, se sont considérablement développées.
Sur plusieurs kilomètres, après s’être arrêté à la citadelle du Château-d’Oléron, forteresse dont la construction commença en 1630 et fut renforcée par Vauban, le sentier suit celui des huîtres et longe plusieurs canaux qui drainent les eaux de pluie à marée basse pour permettre à l’eau de mer de s’écouler. entrer à marée haute, créant un mélange favorable à la culture des mollusques. De petites cabanes colorées ont été construites pour les trier, dont beaucoup sont encore utilisées aujourd’hui. Le port de La Baudissière a transformé nombre de ces cabanes en demeures d’artistes, sur le même modèle que celles trouvées plus loin à Saint-Trojan-les-Bains. Depuis le chemin, la frontière entre terre et mer s’estompe, formant une longue plaine brune.
Vient ensuite la réserve naturelle de Moëze-Oléron, un polder qui constitue une étape majeure sur la route migratoire de l’Atlantique Est. Créé en 1985, il permet à des milliers d’oiseaux de se nourrir paisiblement dans les vasières intertidales. Les oies cendrées, les spatules blanches et les pies eurasiennes volent sans se soucier du monde.
Les différentes profondeurs et niveaux de salinité dans différentes zones créent des réserves biologiques diverses. Les oiseaux, très présents, peuvent être trouvés partout sur l’île, depuis les plages où mouettes et pluviers parcourent les longues étendues laissées vacantes par la marée, jusqu’aux marais comme le marais Papineau et le bien nommé « marais aux oiseaux ».
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